un déséquilibre cérébral qui prédispose à l’addiction ????

un déséquilibre cérébral qui prédispose à l’addiction ????
un déséquilibre cérébral qui prédispose à l’addiction ????

Les mécanismes par lesquels la consommation de nicotine à l’adolescence augmente le risque d’addiction à l’âge adulte restent mystérieux. Dans une étude récente publiée dans Communications naturellesscientifiques, révèlent que, dans sourisexposition à la nicotine durant cette période critique perturbe durablement les circuits dopaminergiques en développement, favorisant ainsi un état de bien-être. vulnérabilité prolongé.

L’exposition à la nicotine à l’adolescence a longtemps été associée à un risque accru de dépendance à cette drogue à l’âge adulte. Cependant, les mécanismes précis par lesquels la nicotine perturbe le développement cérébral et favorise ce risque d’addiction sont encore mal connus. L’étude, publiée dans la revue Communications naturellesapporte un nouvel éclairage sur cette question.

Des souris adolescentes exposées à la nicotine présentent une vulnérabilité prolongée à la nicotine

Les scientifiques ont découvert pour la première fois que les souris adolescentes étaient plus sensibles aux effets bénéfiques de la nicotine, tant sur le plan physiologique que comportemental. Ils ont ensuite montré que les souris exposées à la nicotine au début de leur adolescence démontraient, une fois adultes, des comportements et des réponses physiologiques similaires à ceux observés chez les jeunes souris adolescentes.

En d’autres termes, l’exposition à la nicotine pendant l’adolescence semblait figer ces animaux dans un état de vulnérabilité prolongé, caractérisé par une sensibilité accrue aux effets gratifiants de la nicotine et une diminution des réponses aux effets anxiogènes de la substance. .

Ce phénomène est lié à une perturbation des circuits impliqués dans la gestion des récompenses.

Les scientifiques ont établi que ce phénomène est lié à une perturbation des circuits synthétisant dopamineet neurotransmetteur clé dans la gestion des récompenses.

Plus précisément, la nicotine affecte différemment deux groupes de neurones dopaminergiques selon leurs projections : les neurones projetant vers le noyau accumbens, une région centrale du cerveau impliquée dans le renforcement et la motivation, ont été particulièrement touchés chez les souris adolescentes, mais aussi chez les adultes ayant consommé de la nicotine pendant l’adolescence. .

A l’inverse, les neurones projetés vers l’amygdale, région jouant un rôle dans la gestion des émotions et de la peur, ne présentaient pas de perturbations comparables.

Ces résultats suggèrent que l’exposition à la nicotine pendant cette période critique de développement déséquilibre de façon permanente les circuits de dopamine, maintenant ainsi les individus dans un état cérébral immature et les rendant plus susceptibles de développer une dépendance à l’âge adulte.

En rétablissant l’équilibre de cette activité neuronale dopaminergique, les scientifiques ont pu rétablir un comportement normal chez des souris adultes exposées à la nicotine pendant l’adolescence, démontrant que des interventions ciblées visant à restaurer l’activité du circuit de récompense dopaminergique peuvent réduire une vulnérabilité acquise aux médicaments. .

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> Les souris adolescentes présentent une sensibilité accrue aux effets gratifiants de la nicotine, tandis que les effets émotionnels négatifs sont moins prononcés. Les neurones dopaminergiques se projetant vers le noyau accumbens, une région clé dans la régulation de la récompense et de la motivation, présentent une réponse amplifiée à la nicotine chez les adolescents par rapport aux adultes.
© Lauren Reynolds

En revanche, les neurones projetés vers l’amygdale (en bleu), impliqués dans la gestion des émotions et de la peur, ne subissent aucune modification notable. L’exposition à la nicotine à l’adolescence entretient ce déséquilibre neuronal chez l’adulte, prolongeant ainsi l’état de vulnérabilité à l’addiction.

Références :
Reynolds, LM, Gulmez, A., Fayad, SL et coll.
L’exposition transitoire à la nicotine chez les souris mâles au début de l’adolescence gèle leurs circuits dopaminergiques dans un état immature.
Nat Commun 159017 (2024). https://doi.org/10.1038/s41467-024-53327-w

 
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