ça a changé, mais c’est toujours génial ! – .

ça a changé, mais c’est toujours génial ! – .
ça a changé, mais c’est toujours génial ! – .

Le charme de l’ancien ou la passion de la jeunesse. Normalement, nous, les humains, devons choisir. Mais dans l’industrie de la moto, le mélange des genres n’est pas interdit, et même intéressant à explorer. Depuis 2013, la BMW nineT se trouve à la croisée des chemins. De loin, son phare rond et son réservoir d’essence, ses jantes à rayons et sa boucle arrière courte, ainsi que son énorme flat-twin, mettent en valeur les roadsters bavarois des années 1970. Mais de près, le pneu arrière de 180 mm, l’énorme fourche inversée et les étriers montés radialement ne laissent aucun doute sur le potentiel de cette moto qui n’est pas là que pour impressionner à la terrasse d’un café.

Et la toute nouvelle R12 que vous découvrez ici entend rester cette canaille déguisée en vieille dame. Car oui, le millésime 2024 est bien plus récent qu’il n’y paraît. Autour d’un réservoir plus compact, la boîte à air, autrefois située sur le côté droit, a migré sous la selle tandis que le cadre en tube d’acier est désormais réalisé d’une seule pièce. Et plus généralement, la géométrie de la NineT a changé, avec une selle plus basse et une boucle arrière plus courte. De subtils changements donc, pour faire pencher la balance de ce roadster vers le côté « rétro » plus que vers le « néo ».

Des boxers toujours aussi séduisants

La nouvelle BMW R12 nineT 2024 offre une finition au top.©BMW

Au cœur de ce cadre révisé, l’ingrédient magique demeure. Il s’agit du même bicylindre à plat de 1 170 cm3, refroidi par air et huile. Lui que de nombreux observateurs ont condamné trop tôt face à des normes toujours plus strictes, mais que BMW s’est efforcé d’évoluer pour la faire survivre. Heureusement, car ce « flat » fait immédiatement sourire dès le démarrage. Sa sonorité rauque ne souffre pas trop de l’Euro 5 et le couple d’inversion de l’action sur le démarreur rappelle le caractère unique de ce boxer. Qui s’apprivoise facilement en ville, grâce à une réelle souplesse de fonctionnement. Malgré sa cylindrée, il n’est pas difficile de le laisser évoluer vers 1 500 tr/min et un peu en dessous, quel que soit le rapport, avant de reprendre sur un filet d’accélérateur. La sélection des vitesses et l’embrayage restent fermes, mais vous prenez quand même rapidement vos repères. Surtout, on remarque immédiatement l’arrivée d’un shifter. Et contrairement à la majorité des autres flat-twins qui ne s’adaptent pas toujours bien à cet outil, celui-ci fonctionne ici à merveille, aussi bien en montée qu’en descente !

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Assez puissant mais agrément XXL !

La nouvelle BMW R12 nineT 2024 a plus changé qu’il n’y paraît.©BMW

Cela donne envie de se projeter loin de la ville, d’autant que le bicylindre n’a rien perdu de ses muscles, lui qui développe encore 110 ch à 7 000 tr/min et près de 12 mkg de couple à 6 500 tr/min. De toute évidence, tout tronçon d’autoroute avec un roadster non protégé ressemble plus à une punition qu’autre chose. Au moins le régulateur de vitesse, les vibrations bien contenues à 130 km/h et les poignées chauffantes par temps frais aident à passer le moment. Ce qu’on oublie vite en mettant les roues sur le réseau secondaire. Là, en jouant du levier de vitesses, on profite d’un plaisir mécanique devenu rare. Chargé de couple à tous les niveaux, sans compter sur la puissance brute – même si ce plat peut prendre des virages, eh bien – le boxer vous emmène à très grande vitesse et avec un son sourd et puissant. Chaque sortie de courbe se fait au rythme des battements horizontaux des pistons. Un peu moins vive en virage qu’avant, du fait d’une géométrie moins sportive, la R12 n’est pas pour autant devenue « avion plat ». Sa rigueur une fois en virage et la garde au sol permissive lui permettent de chatouiller les bords des enveloppes signées Continental et de coller sur bien d’autres roadsters sur le papier plus « capables ». Enfin, les excellentes suspensions ne font pas grand débat mais fonctionnent remarquablement bien pour offrir ce qu’il faut de confort, sans jamais pénaliser le comportement.

Conclusion et avis sur la nouvelle BMW R12 nineT

La nouvelle BMW R12 nineT 2024.©BMW

Un peu moins bruyante qu’avant, un peu moins dynamique, la nouvelle R12 reste ce roadster qui attire le regard et qui fait sourire à chaque sortie. S’il n’est plus tout jeune, le flat-twin de 1 170 cm3 qui l’anime n’a pas pris une ride. En ces temps, sa rondeur et son caractère en milieu de gamme, invitant à la flânerie, le rendent même parfaitement actuel. Bref, le plaisir au guidon reste immense… et inversement proportionnel à la douleur lors de la signature du chèque de 18 290 € avant personnalisation.

 
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