Concours scientifique « C’Génial » à Grasse : « L’histoire se termine bien, nous sommes prêts à aller plus loin »

Concours scientifique « C’Génial » à Grasse : « L’histoire se termine bien, nous sommes prêts à aller plus loin »
Concours scientifique « C’Génial » à Grasse : « L’histoire se termine bien, nous sommes prêts à aller plus loin »

Cette année, 6 000 collégiens et lycéens se sont retrouvés pour ce concours. L’objectif est de récompenser les meilleurs projets scientifiques venus de toute la France métropolitaine et d’outre-mer. Les lauréats sont cinq lycéens de l’Institut Fénelon de Grasse, ainsi que leur professeur.

Au total, ce sont 120 projets qui ont été présentés à travers une vidéo explicative, filmée et montée en une journée, et un reportage, remis juste avant la fin du délai.

Les soixante-douze jurys en ont sélectionné vingt-trois pour se rendre à Paris, dont eux. Là, Edward Fischer, l’un des membres de l’équipe gagnante, explique que « Le matin, à deux reprises, des jurys se sont rendus au hasard. Devant chaque jury, nous avons dû présenter une présentation orale d’une dizaine de minutes pour tout expliquer. On nous a posé des questions assez larges en français et en anglais. Nous avons donc dû y répondre dans les deux langues ».

L’après-midi, les questions étaient un peu plus pointues et précises. Ce qui ne les a pas empêchés de faire partie des deux équipes sélectionnées pour participer à la grande compétition européenne EUCYS.

Stella Variabilis

Les lycéens de l’Institut Fénelon ont décidé de se lancer dans un projet d’astronomie : « On a un club scientifique à la base, ça fait deux ans qu’on fait des petites compétitions. Mais l’idée de réellement découvrir une nouvelle étoile variable et de la cataloguer nous a intrigués et nous avons décidé de nous demander pourquoi ne pas nous lancer dans un grand projet comme celui-là. »» déclare Émilie Godet, membre de l’équipe. « Nous ne connaissons rien à l’astronomie. C’était complètement nouveau pour nous »ajoute Edward.

Un projet encouragé par leur professeur, Jean-Luc Martin, passionné par ce domaine. « Ce que nous voulions, c’était découvrir une nouvelle étoile variable. Il s’agit d’un ensemble fascinant d’objets célestes dont la luminosité change au fil du temps. Celui que nous avons découvert s’appelle USNO 1350 -02754253, cela fait beaucoup de chiffres ! Dans le concours « C’Génial », nous devons expliquer clairement les étapes de notre découverte.» déclare Norah Lee, participante à Stella Variabilis.

Un nom que Jean-Luc Martin qualifie avec humour de « pas très original, mais au moins ça a un petit effet intellectuel, du latin, de la science, tout ça ! Stella Variabilis signifie « étoile variable » en latin.

Leur curiosité et leur implication les ont poussés à mener ce projet ensemble pendant environ un an, à se retrouver lors des week-ends et des vacances, à s’entraider et à apprendre à utiliser de nouveaux logiciels.

Quelle est la prochaine étape?

Du 9 au 14 septembre, trois des cinq participants de l’équipe devront se rendre à Katowice, en Pologne : « Cette première place nous donne le droit de participer au concours international EUCYS. Et là, il me semble que le premier prix est de 7 000 euros pour le groupe »précise Edouard.

Une occasion en or, réunissant des jeunes entre 14 et 20 ans, que les grands gagnants du concours « C’Génial » ne comptent pas manquer.

Désormais, leur objectif est d’améliorer leur présentation, ce que Norah nous explique clairement : « En face, il y a de très gros projets, c’est évident. Donc, on va affiner le projet, l’approfondir, et l’idée serait d’ajouter notre touche personnelle au projet, d’avoir quelque chose en plus » .

Outre cette nouvelle opportunité de briller à l’international, les étudiants sont motivés par l’idée de découvrir les projets des autres, de rencontrer de grands chercheurs, et de pouvoir voyager en Pologne.

Ils restent très fiers d’eux concernant leur découverte : “On savait déjà que cette étoile existait, c’est répertorié, mais ils ont découvert qu’elle était variableannonce leur professeur. Nous voilà donc désormais inscrits dans la base de données américaine VSX (l’index international à étoiles variables). Il y a une procédure spécifique à suivre, car vous devez fournir des justificatifs. Mais il n’y a aucun doute possible. Cette étoile est en effet variable »conclut-il.

 
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