Lors de chaque triomphe, le joueur récupère de l’argent du jeu, des runes avec des bonus lui permettant de faciliter son parcours en cours, et parfois même de nouvelles cartes de l’ennemi afin de perfectionner temporairement son deck.
Dès qu’une étape est terminée, l’Eliotrope doit user d’astuces (et éviter les espiègleries du jeu) pour choisir judicieusement les prochaines destinations sur son parcours, car le titre propose différents chemins possibles. Au-delà des zones de combat, il existe des alternatives souvent moins sanglantes et offrant plus (ou moins) d’avantages.
Parmi ces dernières, le joueur peut parfois opter pour se diriger vers : une zone « jackpot » où il peut remporter le tirage d’une machine à sous au risque d’échouer et d’affronter un ennemi coriace ; une zone où Oropo se repose pour se ressourcer au coin d’un feu de bois tout en rencontrant un voyageur de commerce qui lui propose d’améliorer ses runes nouvellement acquises ; une fontaine où le héros retrouve la vie en buvant son eau mais en recevant en même temps une carte maudite ; un autel dédié à un dieu où le joueur obtient une carte divine qui peut s’avérer à la fois une bénédiction et une malédiction ; etc.
Lors de chaque escapade, le joueur doit donc optimiser son jeu de cartes et ses bonus au fur et à mesure de sa progression pour parer à toutes les éventualités et ainsi survivre le plus possible. Il existe deux manières de terminer un donjon en cours :
– Atteignez le boss final, battez-le, obtenez les honneurs en récupérant le précieux glyphe et retournez à Kardia pour réparer une partie du portail.
– Échouez en cours de route en périssant sous les attaques trop virulentes de vos adversaires et retournez au village.
Afin d’éviter la seconde issue et de recommencer le donjon, il est indispensable d’améliorer, entre chaque partie, votre deck de base (en boostant vos cartes ou en en achetant de nouvelles) et d’acquérir du bon équipement auprès des marchands. Kardia.
Le jeu donne vite envie de s’investir pour créer des combinaisons dévastatrices et ainsi réaliser de bons runs. Les niveaux générés aléatoirement, ainsi que la panoplie de runes et de cartes acquises dans le donjon, évitent le sentiment de répétitivité. Chaque donjon est donc unique et offre son lot de surprises.
Une fois l’intrigue principale terminée, le jeu s’ouvre sur du contenu de fin de jeu à travers des « failles » qui emmèneront Oropo dans des niveaux de difficulté accrue avec des ennemis bien plus sournois, et une expérience de jeu repensée où le joueur devra décupler son ingéniosité pour progresser et le surmonter.
Au cœur du « Monde des Douze »
La direction artistique du studio abandonne la traditionnelle vue isométrique de ses célèbres jeux pour se dérouler dans un monde en deux dimensions où le joueur suit Oropo dans une série de couloirs étroits dévoilant de très jolis décors à l’horizon.
Les dessins vectoriels et la stylisation des personnages sont donc plus proches de ceux du dessin animé et du manga que de ceux du jeu vidéo, ce qui est loin d’être désagréable. Surtout lorsque le joueur découvre des environnements colorés et variés selon les lieux explorés, ainsi que le bestiaire éclectique composé de créatures bien connues comme les Bouftous, les Chafers, les Abraknydes…
Que ce soit visuellement ou narrativement parlant, l’ambiance est digne de l’univers dont s’inspire le jeu avec une mention spéciale pour la bonne dose d’humour, de jeux de mots et de second degré à découvrir entre les lignes de dialogues ou dans le nommage des personnages. (comme par exemple pour le fameux Mémé Nopause).
Le jeu est entièrement en français (l’inverse aurait été surprenant vu l’origine du studio), mais on peut regretter de constater qu’il n’y a pas de VF. L’ensemble du dialogue ne se savoure malheureusement qu’en lisant et non pas en écoutant.
Un spin-off à déguster sans modération
« One More Gate : A Wakfu Legend » est donc un très bon jeu dans lequel la combinaison du « Rogue-like » et du « Deckbuilding » offre au joueur un délicieux cocktail de genres où les ingrédients sont maîtrisés et bien équilibrés.
Bénéficiant d’une durée de vie convenable avec sa rejouabilité et son contenu de fin de jeu accrus, de mécaniques de jeu attractives demandant stratégie et persévérance, le tout dans un univers très coloré et à l’ambiance chaleureuse, ce spin-off devrait ravir tout le monde. tous deux fans de la licence mais pas que.