Devons-nous nous sentir coupables de l’état de la planète que nous laissons à nos enfants ? – .

Devons-nous nous sentir coupables de l’état de la planète que nous laissons à nos enfants ? – .
Devons-nous nous sentir coupables de l’état de la planète que nous laissons à nos enfants ? – .

En réponse, “Jonas dira : « Nous n’avons pas besoin d’en être sûrs. Tant que la probabilité est suffisante, cela suffit pour dire que nous sommes responsables. C’est une forme d’évasion que de tenter à tout prix de se dédouaner.»« .

Faites ce qui est en notre pouvoir

Le professeur Longneaux, qui est également conseiller en éthique dans le monde de la santé, souligne qu’une deuxième forme de réflexion peut surgir. Celui de «des douanes claires, car les problèmes se situent au niveau mondial. Dire “c’est trop gros pour moi”. On pourrait dire que c’est un argument pour échapper à la culpabilité« .

L’expert souligne un point très important : «Nous devons distinguer ce sur quoi nous pouvons agir et ce sur quoi nous ne pouvons pas agir.. Je ne devrais pas me sentir coupable pour des choses que je ne peux pas contrôler.

Inversement, “il y a une autre partie qui couvre les choses que j’ai en mon pouvoir : trier, manger local, bio, renoncer à prendre l’avion, etc..» Le pouvoir de manifester est à ajouter à cette liste et permet d’exercer une influence relative sur ce que nous ne contrôlons pas.

Une seule culpabilité

Pour le philosophe Jean-Michel Longneaux, «la seule culpabilité que nous pouvons avoir“doit être basé sur une question : ai-je fait ce que j’ai pu ?”Peu importe que ça marche ou pas, j’ai fait ce que j’ai pu», est la mentalité à adopter, car «si personne ne fait ce qu’il peut, nous allons vers la catastrophe« .

Si l’action individuelle est essentielle, celle des États ne l’est pas moins. “L’individu ne peut exister sans le collectif», a soutenu Dominique Bourg, philosophe et professeur à l’Université de Lausanne, en Suisse, dans un entretien au HuffingtonPost. “Si la prise de conscience de chacun est nécessaire, elle doit être accompagnée de celle des Etats« .

Accélérer les transitions

Même si les États se sont tous (ou presque) engagés à réduire leurs impacts environnementaux, les objectifs sont loin d’être atteints.

Selon un rapport de l’ONU, daté de novembre 2023, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 28 % pour éviter de dépasser un réchauffement de 2°C d’ici 2030. Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, il faut réduire les émissions de 42 %. .

Dans l’état actuel des choses, le réchauffement climatique atteindra 2,9°C par rapport aux niveaux préindustriels. “Un rapport appelle toutes les nations à accélérer les transformations du développement à faible émission de carbone à l’échelle de l’économie», conclut la publication qui appelle les pays «ayant une plus grande capacité et une plus grande responsabilité en matière d’émissions devront prendre des mesures plus ambitieuses et soutenir les pays en développement dans leur quête d’une croissance de développement à faibles émissions« .

Nous savons qu’il est encore possible de faire de la limite de 1,5 degré une réalité. Cela nécessite d’éliminer la racine venimeuse de la crise climatique : les combustibles fossiles. Et cela nécessite une transition juste et équitable vers les énergies renouvelables», a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies.

Encore faut-il que les États acceptent de se lancer dans une transition fulgurante de leurs économies.

L’économie avec ou contre l’écologie ?

La croissance telle qu’elle est utilisée actuellement, c’est-à-dire une accumulation de biens, est incompatible avec l’écologie.», estime l’économiste Bruno Colmant.

Pour l’expert, il est possible de concilier économie et écologie, mais cela passe par un changement radical de nos façons de consommer. “Lorsque vous payez 2,99 euros pour un t-shirt, vous aggravez le problème. Si le prix des biens et services que nous consommons reflète le prix réel de l’impact sur l’environnement (et donc augmente, ndlr), nous arriverons à des prix plus chers, mais à une croissance plus responsable.« C’est ce qu’on appelle la comptabilité écologique.

Bien entendu, si les prix augmentent de manière significative, parce qu’ils refléteront leur empreinte carbone, une partie de la population ne pourra plus se permettre grand-chose. “C’est le vrai problème», souligne Bruno Colmant. “C’est une réalité, mais les bas salaires devraient être subventionnés pour qu’ils puissent continuer à vivre décemment.« .

Une véritable révolution économique qui peut être adoptée à l’échelle d’un seul pays, assure l’économiste.

 
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