Lors de leur exploration de Mars, les astronomesastronomes ont rassemblé des preuves suggérant que la planète rouge était habitable il y a des milliards d’années. Jusqu’à quand, exactement ? Ils ont encore du mal à le dire. Mais des chercheurs de l’université Harvard (États-Unis) présentent de solides arguments en faveur d’une date plus récente que celle admise auparavant.
Mars habitable ? Une question de champ magnétique
Dans le magazine Communications naturellesLes planétologues expliquent comment ils ont utilisé des simulations et des modélisations informatiques pour remonter à l’époque où Mars a perdu son champ magnétiquechamp magnétique potentiellement protecteur. Le moment où les conditions sur la planète rouge sont devenues plus difficiles pour la vie, sans bouclier pour dévier les rayons cosmiques. Les estimations précédentes le dataient d’il y a 4,1 milliards d’années. Les chercheurs de Harvard concluent que le champ magnétique de Mars s’est maintenu un peu plus longtemps. Jusqu’à il y a 3,9 milliards d’années.
Pour comprendre, il faut savoir que les grands bassins d’impact martiens présentent de faibles signaux magnétiques que les scientifiques interprètent traditionnellement comme la marque de la fin du champ magnétique de la planète rouge il y a 4,1 milliards d’années. Mais les preuves de volcansvolcans et la météorite martienne ALH84001 ont donné une autre idée aux chercheurs de l’Université Harvard. Celle de l’apparition, à cette période, d’une simple inversion de la polarité de ce champ magnétique. Comme cela se produit également sur notre Terre tous les quelques centaines de milliers d’années.
Un champ magnétique dont la polarité peut être inversée
Et les simulations le confirment. L’idée est cohérente avec les faibles signaux magnétiques enregistrés par les satellites au-dessus de grands bassins d’impact. Ainsi, la démagnétisation de ces reliefs n’impliquerait pas nécessairement un arrêt précoce du champ magnétique de Mars. Il se pourrait bien qu’elle continue d’exister encore quelques centaines de millions d’années. Protéger un peu plus longtemps la vie qui aurait pu apparaître sur la planète rouge.