Corsair casse un peu les codes des écrans jeu avec cet appareil sobre et blanc, sans logo agressif ni système d’éclairage RGB criard au dos. Nous l’apprécions et le moniteur peut facilement être utilisé par des créateurs ou des professionnels qui souhaitent un espace de travail pas trop flashy. Le pied en métal, évidemment un peu imposant, confère à l’ensemble une excellente stabilité et un ressenti résolument premium.
Le support est réglable (un peu trop légèrement) en hauteur, en inclinaison et pivote jusqu’à 30° à droite et à gauche. Modèle ultra large oblige, on ne peut malheureusement pas positionner l’écran en mode portrait. On est également en présence d’une dalle avec une courbe assez légère de 1800R, pratique pour renforcer l’immersion, notamment pour les jeux de simulation, mais n’importe quel bon FPS fera évidemment l’affaire.
Point fort, la connectique de l’écran est à la fois complète et très simple d’accès. Réparti sur l’arrière de la dalle des deux côtés, il ne présente quasiment aucun défaut. A gauche, on identifie une entrée USB-C, pas moins de quatre USB-A 3.1, une prise jack, la prise d’alimentation et un verrou Kensington.
Sur la droite abritent quatre autres entrées : deux HDMI 2.1, un port DisplayPort 1.4 et un autre port USB-C prenant en charge DisplayPort. Très pratique pour brancher facilement un ordinateur portable tout en le rechargeant grâce au support standard Power Delivery (65 W sur la prise droite, 15 W sur la gauche).
Petit luxe, l’écran embarque un capteur de mouvement qui permet d’afficher la position des trois boutons situés sous la dalle simplement en glissant la main sous l’appareil.
C’est un peu magique – un peu gadget aussi – mais c’est efficace. On voit immédiatement la position des boutons OSD (pour les réglages), Power et dédiés au changement de Source.
Glissez simplement votre main sous l’écran pour voir la position des boutons.
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Parlons des réglages… On navigue à l’intérieur à l’aide d’un petit bouton joystick, qui permet d’accéder facilement aux modes d’affichage, aux réglages avancés, mais aussi aux trois fonctions mises en œuvre par Corsair afin d’éviter les brûlures (le but), ce qui peut survenir sur les panneaux Oled.
Activé par défaut, Orbit déplace le contenu affiché d’un pixel toutes les minutes. Une autre technologie, appelée Image Retention Refresh, peut être activée depuis le menu, mais se souviendra automatiquement de vous après 8 heures d’utilisation continue. Il s’agit d’un cycle de rafraîchissement des pixels d’une durée d’environ 6 minutes, durant lequel l’écran sera inutilisable.
Terminons enfin par un oubli qui fait un peu défaut pour un écran à ce prix : il n’y a pas de haut-parleurs intégrés. Bien sûr, le rendu sonore sera toujours meilleur au travers d’un casque ou d’enceintes dédiées qu’avec un système son intégré à un écran, mais quand même…
Couleurs et contraste
Attention à bien choisir votre mode d’utilisation après déballage du produit ! Hors de la boîte, nos mesures ne rendent pas vraiment justice au panneau Xeneon 34WQHD240-C. On note effectivement une certaine dérive colorimétrique avec un delta E moyen de 4,4, donc supérieur au seuil de 3 au-delà duquel on peut l’observer à l’œil nu. De même, la courbe gamma manque de stabilité, même si on atteint un score idéal de 2,2 en moyenne. En revanche, la température de couleur est parfaite (ou presque) à 6488 K.
Comparez les photos
Delta E par couleur, prêt à l’emploi Courbe de température de couleur, prête à l’emploi Courbe gamma, prête à l’emploi Delta E par couleur, sRVB Courbe de température de couleur, sRGB Courbe gamma, sRGB
Les choses s’améliorent considérablement lors du passage au mode sRGB. On retrouve alors un calibrage des couleurs presque parfait avec un delta E moyen mesuré à 1,6, une température de couleur encore très satisfaisante (6483 K) et une courbe gamma qui fluctue moins.
Bien évidemment, le contraste est infini sur cette dalle Oled dont chaque diode émet sa propre lumière. C’est splendide, surtout en jeu. On note également une excellente homogénéité du blanc sur la dalle, mesurée à 1%. Presque parfait.
La luminosité SDR maximale, que nous avons mesurée à 264 cd/m², n’est pas extrêmement élevée, mais largement suffisante pour une utilisation en intérieur. En HDR, nous avons mesuré une luminosité maximale de 602 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, un très bon score pour un moniteur. Quant à la couverture de l’espace colorimétrique en HDR, nos mesures montrent un bon 99,3 % pour le DCI-P3 et un honnête 78,4 % pour le Rec. 2020.
