Le déclin des diables de Tasmanie modifie la génétique du chat à queue tachetée

Le déclin des diables de Tasmanie modifie la génétique du chat à queue tachetée
Le déclin des diables de Tasmanie modifie la génétique du chat à queue tachetée

L’impact du déclin des diables de Tasmanie sur les chats à queue tachetée est visible dans leurs gènes et reflète un bouleversement évolutif.

Observer l’évolution d’une espèce directement dans ses gènes ? C’est ce qu’est parvenue une équipe de chercheurs en Australie et aux États-Unis. Les biologistes ont séquencé l’ADN de 345 chats à queue tachetée sur 15 générations. Le mode de vie de ces marsupiaux australiens est impacté par la disparition du diable de Tasmanie, principal prédateur de cette île, située au sud-est de l’Australie.

Mélange génétique ralenti

Depuis plusieurs décennies, le diable de Tasmanie souffre d’un cancer transmissible du visage. Les spécialistes estiment que 36 000 de ces animaux sont morts. Le séquençage des gènes des chats à queue tachetée a montré que les échanges génétiques au sein de l’espèce sont rares dans les zones où il reste peu de diables.

C’est particulièrement le cas dans le sud-est de l’île. En effet, les diables se nourrissent généralement de carcasses, tandis que les chats à queue tachetée chassent les petits prédateurs. Mais si des carcasses abandonnées sont à leur disposition, pourquoi déménager ?

Autant « modifier leur alimentation pour qu’elle soit davantage axée sur les carcasses », déclare Marc Andreas Beer, chercheur postdoctoral à l’Université de Washington (États-Unis) et auteur principal de l’étude. S’ils bougent moins, ils se croisent moins, privant ainsi les espèces de diversité génétique.

Recherchez une corrélation entre les conditions environnementales et les différences génétiques.

3431 marqueurs génétiques ont été retenus lors du séquençage. « Avoir autant de marqueurs génétiques permet de rechercher individuellement une corrélation entre les conditions environnementales et les différences génétiques observées. » se réjouit Marc Andreas Beer.

Des marqueurs qui, chez l’humain, se situent à proximité de gènes liés par exemple à la locomotion. Les futures études viseront à vérifier que ce type de fonction est le même chez le chat à queue tachetée, confirmant que la sélection naturelle est capable d’agir sur certains points du génome.

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