quel héritage pour la première association étudiante de Montpellier ?

quel héritage pour la première association étudiante de Montpellier ?
quel héritage pour la première association étudiante de Montpellier ?

Par

Léa Pippinato

Publié le

5 octobre 2024 à 17h16

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Au début des années 2000, une poignée d’étudiants étrangers se rassembler autour d’un objectif simple : s’entraider pour faire face aux obstacles administratifs qu’ils rencontrent en arrivant à Montpellier. Vingt ans plus tard, cette initiative est devenue bien plus qu’un simple soutien logistique.

Le cas voit le jour en 2004 à Montpellier, au sein de l’Université Paul-Valéry. Fondée par des étudiants principalement originaires d’Afrique et des DOM, l’association a pour objectif initial d’accompagner les nouveaux arrivants dans leurs démarches administratives. Le nom initial de la structure correspondait ainsi à « Centre d’Aide Sahel d’Ecouen ».


Les fondateurs ont constaté que de nombreux étudiants étrangers rencontraient des difficultés à s’intégrer en raison des complexités liées à l’obtention du titre de séjour, à la recherche d’un logement ou encore aux démarches d’inscription à l’université. «Nous voulions simplement créer un espace où les nouveaux étudiants pourraient se sentir chez eux, être soutenus et interagir», explique Amine Taher, qui a rejoint Case en 2015 et en est devenu le président. La Case s’est rapidement imposée comme une référence pour les étudiants internationaux. Au-delà du soutien administratif, l’association propose des solutions pratiques pour faciliter le quotidien des étudiants mobiles.

Soutien à la culture

En 2015, un tournant s’opère. Le bureau de l’association change, les objectifs aussi. Alors qu’elle se consacrait auparavant exclusivement aux questions administratives, La Case décide d’élargir son champ d’action en se tournant vers des projets plus culturels. Sous l’impulsion de nouveaux membres, La Case s’éloigne de son approche militante pour proposer des activités favorisant la diversité culturelle. L’organisation d’événements culturels, comme des concerts, des expositions ou encore des soirées thématiques, devient centrale dans ses missions. « Nous avons voulu ajouter une dimension culturelle, sans perdre notre ADN solidaire », explique Amine.

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Premiers défis

La création de La Case ne se fait pas sans difficultés. Dans les années 2000, le contexte universitaire montpelliérain évolue. Les étudiants étrangers sont confrontés à de nombreux obstacles bureaucratiques et l’accès au logement est particulièrement difficile. L’association, soutenue par une petite équipe dédiée, doit à la fois faire face à ces difficultés tout en gagnant en visibilité. « Ils manquaient de moyens, mais étaient convaincus que ce qu’ils faisaient était utile. Au début, chaque petit succès les poussait à aller plus loin », se souvient Amine. Depuis ses débuts, La Case continue de jouer un rôle majeur dans la vie étudiante de Montpellier.

« Ils manquaient de ressources, mais ils avaient la conviction que ce qu’ils faisaient était utile. Au début, chaque petit succès les poussait à aller plus loin »

Amine Taher
Président de La Case

Outre son appui administratif, elle se positionne comme un acteur social important, collaborant avec des associations comme Solidarité DOM-TOM. Ce partenariat, noué pendant la période Covid, a permis d’organiser des collectes alimentaires au profit de centaines d’étudiants en difficulté. En 2022, 500 colis ont été distribués, contre 221 en 2020. Les membres de La Case ont évolué au fil des années. Aujourd’hui, l’association attire des étudiants aux profils variés. Certains sont passionnés par l’aspect culturel, tandis que d’autres préfèrent se concentrer sur la dimension solidaire. La diversité des événements organisés, des concerts antillais aux soirées électro, montre que La Case s’adapte aux attentes d’un public étudiant en constante évolution.

Chaque saison, deux services civiques sont recrutés pour gérer les aspects culturels et solidaires. «C’est comme si nous avions deux centres distincts avec des étudiants ayant des parcours et des intérêts différents», note Léa Lapendry, responsable des communications.

Projets notables

L’un des projets phares de l’association est Universitek, une plateforme éducative gratuite qui vise à démocratiser la musique électronique auprès des étudiants. Gratuit et ouvert à tous, cet événement est devenu incontournable dans la programmation culturelle de l’Université Paul-Valéry. Autre temps fort, la reconnaissance officielle de l’association en 2023 par la Fondation de France, qui lui a décerné un prix de 5 000 euros pour ses actions solidaires, notamment la distribution de colis alimentaires.

A l’approche de ses 20 ans, La Case fait face à un nouveau défi : celui de la succession. En 2024, l’association décide de faire une pause dans ses activités pour préparer une transition générationnelle. Les membres actuels, désormais plus âgés, souhaitent passer le flambeau à une nouvelle équipe qui saura adapter l’association aux besoins des étudiants de demain. « Il est temps de ramener le pouvoir au bureau et d’effectuer une transition en douceur. » Il faut prendre ce temps de réflexion pour que l’association continue de grandir, mais avec de nouvelles idées et de nouvelles énergies », confie Léa Lapendry.

En vingt ans, La Case est passée d’une petite structure militante à un acteur majeur de la vie étudiante montpelliéraine. Même si ses missions ont évolué, l’association n’a jamais perdu de vue ses objectifs fondateurs : accompagner et intégrer les étudiants, tout en promouvant la culture. Forte d’un palmarès marqué par de nombreux succès, La Case se tourne vers l’avenir, prête à relever les défis des prochaines générations.

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