La Chine a récemment franchi une étape majeure dans l’exploration spatiale en dévoilant l’atlas de la Lune le plus détaillé jamais réalisé. Cette carte géologique à haute résolution offre une mise à jour majeure des informations lunaires, comblant un vide laissé depuis les missions Apollo de la NASA dans les années 1960 et 1970.
Le premier atlas géologique lunaire haute définition au monde
Ce projet ambitieux, qui a mobilisé une centaine de chercheurs pendant plus d’une décennie, présente la surface lunaire avec une précision extraordinaire. Il révèle 14 catégories de structures, 17 types de roches, 81 bassins d’impact et pas moins de 12 341 cratères. Ces détails impressionnants ouvrent de nouvelles perspectives pour la recherche scientifique et l’exploration future de la Lune.
L’objectif principal de cette cartographie exhaustive (échelle 1 : 2,5 millions) était de faciliter la sélection des sites d’atterrissage et des emplacements de ressources pour les futures missions lunaires de la Chine. Cependant, les chercheurs soulignent que cet atlas constituera également une ressource précieuse pour d’autres pays intéressés par l’exploration lunaire.
Sa création s’est basée sur les données collectées par la mission Chang’e-1un vaisseau spatial sans équipage qui a scanné la surface lunaire depuis son orbite entre 2007 et 2009. Des observations plus récentes effectuées depuis la surface de la Lune par des rovers Chang’e-3 et Chang’e-4 en 2013 et 2019 ont respectivement confirmé des observations prises depuis l’orbite.
De plus, les chercheurs ont croisé leurs données avec celles des Sonde indienne Chandrayaan-1 ainsi que Missions GRAIL et Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASArenforçant ainsi la fiabilité et la précision de cet atlas.
La Chine à l’avant-garde de l’exploration spatiale
Cette publication intervient au moment où la Chine intensifie ses efforts dans le domaine spatial. Après avoir posé des rovers sur la Lune et sur Mars et achevé la construction de sa station spatiale Tiangong en 2022, le pays se prépare à la construction d’une station internationale de recherche lunaire, dont l’achèvement est prévu. attendu d’ici 2030.
Parallèlement à ces réalisations, l’Administration spatiale nationale chinoise a lancé plusieurs autres projets ambitieux, notamment une sonde de matière noire, un télescope à rayons X pour étudier les étoiles à neutrons et les trous noirs, ainsi qu’un satellite de communications quantiques. Ces initiatives démontrent l’engagement continu de la Chine à explorer et à repousser les limites de notre compréhension de l’univers.