Visiter une école primaire | Avant la Lune, l’astronaute Jeremy Hansen se rend à Beloeil

Lorsque Jeremy Hansen expose ses projets de voyage, cela suffit à ouvrir grand les yeux. Et les oreilles. C’est ce qu’ont fait les élèves d’une école primaire de Beloeil, mardi, lors du passage de l’astronaute canadien, qui survolera la Lune l’année prochaine.


Publié à 3h14

Mis à jour à 5h00

La petite école de la rue Cedar, à Beloeil, a reçu une grande visite mardi. Jeremy Hansen vit à Houston, mais il passe la semaine à l’Agence spatiale canadienne à Saint-Hubert.

L’homme de 48 ans en a profité pour rencontrer les élèves de la seconde à la sixième qui l’attendaient au gymnase.

Lors de sa présentation, Jeremy Hansen leur a un peu expliqué qui il est : il vit aux États-Unis, a grandi dans une ferme en Ontario et veut devenir astronaute depuis l’âge de 5 ans (c’est du moins ce que raconte sa mère). ).

Ensuite, Jeremy Hansen est entré dans le vif du sujet : si tout se passe comme prévu, il sera l’année prochaine sur le vol d’Artemis II, qui se mettra en orbite autour de la Lune pour préparer la mission Artemis III, dont les astronautes devraient avoir la chance de faire un alunissage.

Derrière lui, sur un grand écran, défilaient des images d’Artemis I, qui a volé sans équipage en 2022. Alors que la navette s’élevait dans le ciel sur l’écran, le rugissement des moteurs résonnait dans le gymnase.

Lisez l’article « Quand les Canadiens seront-ils sur une station lunaire ? »

Les mains sur les oreilles, certains étudiants semblaient penser que c’était trop. Jeremy Hansen a demandé que le volume soit baissé.

Retour sur Terre

S’ensuivent ensuite des exercices de simulation réalisés par l’équipage d’Artemis II. Hansen et ses trois collègues ont été vus se préparant à entrer dans la navette, à l’intérieur du navire Orionqui les fera faire le tour de la Lune, les vues inégalées qu’ils auront de la Terre, avant de finalement rentrer dans l’atmosphère terrestre et d’atterrir dans l’océan Pacifique, au large des côtes de Californie.

“Lorsque les trois parachutes de la capsule s’ouvriront, mes collègues et moi pousserons un soupir de soulagement”, a déclaré Jeremy Hansen.

C’est ce fameux retour au milieu de nulle part, après neuf jours dans l’espace, qui semble avoir fasciné le public.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Les élèves écoutent Jeremy Hansen.

« Que se passe-t-il si personne n’est là à votre arrivée ? » », a demandé un premier étudiant.

“Nous avons fait quelques tests”, a répondu Jeremy Hansen, avant d’expliquer que les équipes de l’armée américaine disposaient d’un avion “vraiment cool” qui permet de retrouver Orion un de plus.

Ce n’était pas suffisant.

Mais si la capsule atterrit sur la terre ferme… un autre étudiant s’est inquiété un peu plus tard.

« Ce serait comme avoir un accident de voiture. Si nous atterrissons au sol, nous ne survivrons peut-être pas. Nous pourrions frapper une ville. Mais nous sommes prudents, nous ne voulons pas blesser les gens», a assuré l’astronaute Hansen, avant de rappeler que la NASA travaille pour que tout se passe comme prévu.

Ce n’était toujours pas rassurant, apparemment.

Que se passera-t-il si, au retour, l’équipage n’atterrisse pas dans l’océan Pacifique ? » a demandé un troisième étudiant.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Jeremy Hansen, astronaute de l’Agence spatiale canadienne

Jeremy Hansen a ri. «C’est assez difficile à rater. Nous allons y arriver », a-t-il déclaré aux jeunes.

“Je suis content que tu t’inquiètes pour moi”, a-t-il ajouté.

Inspirez ceux qui suivent

Ce n’était pas la première expérience du genre pour Jeremy Hansen. Dernièrement, l’astronaute a également donné des conférences dans des musées ou via Zoomdevant les étudiants. Partager « l’inspiration de l’espace » est une priorité pour l’Agence spatiale canadienne, souligne-t-il en entrevue.

Mardi à Beloeil, Maxélie, Alice et Charlie, 11 ans, ont appris que le décollage est très bruyant, et qu’il y a des empreintes de pas sur la Lune. Mais ont-ils été si « inspirés » qu’ils ont juré d’y aller un jour ? C’est une mesure qu’ils ne prennent pas.

«C’est un peu dangereux», dit Maxélie.

“J’ai peur”, a ajouté Alice.

C’est la première fois aujourd’hui que je me pose autant de questions sur les dangers qui pèsent sur moi. “Es-tu sûr que tu vas atterrir ?” [Les élèves] n’étaient pas convaincus.

Jérémy Hansen

Père de jumelles de 20 ans et d’un garçon de 18 ans, Hansen pense que ses propres enfants comprennent qu’aller dans l’espace est un rêve pour lui.

«Nous avons fait une visite du Centre spatial Kennedy pour montrer où se trouvera la famille pendant la période d’isolement et pour le lancement. Je pense que ça commence à devenir un peu plus sérieux pour eux. »

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Jeremy Hansen salue l’un des étudiants rassemblés près de lui.

Il faut dire que cela en fait rêver plus d’un. « Est-il vrai que la Terre tourne ? » a demandé un élève de l’école Cedar Street.

Nous serions collectivement en difficulté si ce n’était pas le cas, a expliqué en substance Jeremy Hansen.

Si tout se passe comme prévu, dans un an, Jeremy Hansen pourra constater par lui-même que la rotation de notre planète est toujours en cours. Quant aux étudiants, ils pourront le voir à la télévision, leur a-t-il promis.

Comme il a vu, enfant, une photo de Neil Armstrong sur la Lune.

 
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