Les images satellite des planètes donnent parfois lieu à d’étonnantes illusions d’optique. En 1976, des images de l’orbiteur Viking 1, par exemple, semblaient montrer un visage dans le relief martien de Cydonia Mensae.
Plus récemment, ce sont les observations de l’orbiteur ExoMars Trace Gas de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui ont donné l’impression que le pôle Sud de la planète rouge était habité par d’étranges araignées géantes. Les images de la sonde Mars Express ont révélé qu’il s’agissait en réalité de panaches de gaz, rapporte Poste scientifique.
Particules de poussière
Si l’on prend en compte les échelles, les formes noires visibles sur les photos de la sonde ExoMars TGO mesurent entre 45 mètres et 1 kilomètre de large.
Les chercheurs ont expliqué qu’il s’agissait de structures apparaissant au printemps, lorsque la couche de neige carbonique, gelée à -152,78°C en hiver, fond. Sa base se sublime alors, c’est-à-dire qu’elle passe directement de l’état solide à l’état gazeux, donnant lieu à des explosions et des fuites. Celles-ci sont sombres car le CO2 libéré entraîne avec lui des particules de poussière.
Une étrange « cité inca » sur Mars
Cependant, ces « araignées » de fumée ne sont pas les seuls mystères visibles dans cette zone. Captées au même endroit, les images de la sonde Mars Express permettent d’apercevoir des lames de roche dans le sol, qui présentent parfois une régularité géométrique évoquant des « murs ».
Cette structure baptisée Augustus Labyrinthus, mais surnommée la « cité inca », a été découverte en 1972 par la sonde Mariner 9. Depuis, cela reste un mystère pour les scientifiques. Plusieurs explications ont néanmoins été avancées pour expliquer son existence.
Voici l’une des hypothèses les plus probables : ces rides seraient en réalité des fractures du sol résultant d’un impact avec une météorite. Ces dernières se seraient alors remplies de magma pour former ce que l’on appelle des digues. L’érosion aurait alors fait le reste.
