c’est l’actualité des montres en mode floral

LOUIS ERARD x CÉDRIC JOHNER : Accessible…

La première bonne nouvelle de la semaine serait le retour sur le devant de la scène d’un horloger indépendant qui ne l’avait pas vraiment quitté, mais qui réservait les montres rares qu’il fabriquait sur commande”, pour une poignée de collectionneurs séduits par la qualité d’exécution technique de ces pièces autant que par leur esthétique. . Remercions donc la jeune maison horlogère suisse Louis Érard d’avoir convaincu Cédric Johner – l’homme aux doigts d’or – de collaborer à une nouvelle série de « régulateurs » aussi accessibles (en prix) que fidèles au « À la manière de Cédric Johner ». . Rappelons que le “régulateur” est une spécialité horlogère qui consiste à afficher séparément les heures, les minutes et les secondes : c’était autrefois, pour des raisons de lisibilité à la seconde près, la tradition des horloges qui “régulaient” d’autres horloges. Ce régulateur Louis Érard x Cédric Johner, qui ne sera produit qu’en deux lots de 178 exemplaires (vous pourrez choisir entre bleu et mauve), reprend la forme non conventionnelle des cadrans de l’horloger dans un boîtier en acier de 39 mm : on appréciera le côté hexagonal. style et le décor guilloché, avec ses comptoirs concaves et ses aiguilles cambrées. Le mouvement automatique est également très typique de Cédric Johner, avec une « masse » (rotor de remontage) décorée à la main par Cédric Johner, qui travaillera sur chacune des montres qui sortent de son atelier. On aura compris que les montres de cette petite série ont presque tout en une seule pièce, sauf le prix (environ 4 500 euros) – ce qui est toute une prouesse et qui rend cette double série encore plus précieuse. , que nous vous conseillons de réserver sans tarder : comme on dit sur les marchés populaires, « il n’y en aura pas pour tout le monde »…

AMIDA : Rétrofuturiste…

Une deuxième bonne nouvelle serait la renaissance de la marque Amida, ressuscité d’entre les morts après avoir été détruit lors de la grande « crise du quartz » des années 1970. Les bonnes marques horlogères ne meurent jamais ! A ses heures de gloire (disons en 1976 pour l’apparition du premier Digitrend), la maison Amida enthousiasmait les passionnés avec ses montres, vite qualifiées de « casquettes » : leur « coque » arrondie reposait sur le poignet et l’on pouvait lire l’heure avec des chiffres. , sur la « visière » de la casquette, c’est-à-dire sur la tranche latérale de cet étui. Tout cela avait une apparence futuriste qui a marqué plus d’un des grands créateurs indépendants actuels de haute horlogerie, à commencer par Maximilian Büsser, qui s’est également souvenu des montres de son adolescence avec la série HM5. , HM8 ou HMX chez MB&F. L’équipe qui vient de relancer Amida n’a aucune ambition dans cette horlogerie mécanique haut de gamme superlative par son esthétique, ses finitions et ses prix à cinq, voire six chiffres. Amida, ce sont deux amies françaises– Clément Meynier, le fondateur de la marque Depancel, et le designer horloger Matthieu Allègre, que l’on a déjà vu travailler avec une trentaine de marques – qui ont voulu se faire plaisir en nous faisant plaisir avec un « jouet » rétrofuturiste très typique des années 1970 [quand le design pouvait à peu près tout se permettre], esthétiquement très proche de la Digitrend Amida originale, mais avec les exigences que l’on peut attendre d’une montre automatique contemporaine. On passe vite de la rétro-nostalgie à la disruption créative : la nouvelle Digitrend « Take-Off Edition » équipée d’un mouvement Newton (Soprod) ne plaira pas à tout le monde, mais les vrais amateurs de ce style disruptif ne regretteront pas les 2 900 euros (hors taxes) ) qui en fera membres d’un club aussi informel qu’exclusif ! Cette renaissance d’Amida sonne comme une revanche historique sur les montres à quartz qui ont bien failli tout emporter à l’horlogerie suisse à la fin des années 1970…

FRANCK MULLER : Sauter…

La troisième bonne nouvelle en serait la preuve qu’il est toujours possible d’innover en haute horlogerie. Prenons le nouveau Curvex CX master Jumper de la maison genevoise Franck Muller : dans ce boîtier Curvex classique (le « tonneau » favori de la maison, élégant et galbé), une triple complication spectaculaire jamais vue dans le monde horloger : l’association d’un heure sautante (en haut du cadran), une minute sautante (en bas) et une date sautante (au centre). L’esthétique est parfaitement équilibrée, sur fond de cadran guilloché, avec beaucoup d’attention portée aux finitions, mais la mécanique est extraordinaire puisque le réglage symétrique de ces trois affichages doit être réglé et contrôlé dans le plus petit des 371 composants du mouvement. : de l’avis des experts, cette complexité dépasserait même, en termes de difficultés techniques, le développement d’un quantième perpétuel mécanique ! C’est la pratique de cette haute précision qui vaut à Franck Muller le titre de « Maître des complications ». Si l’on ajoute à cette expression originale d’une nouvelle haute horlogerie la séduction des multiples déclinaisons de ce concept (boîtier 38 mm en or ou titane, donc ultra-portable) et le jeu des couleurs possibles du cadran (argent, or, noir, bleu, vert, etc.), nous avons là une des montres les plus « solides » de ce printemps horloger. Franck Muller est ce qui reste quand on a oublié les conneries marketing des grandes maisons qui préfèrent le bruit à la création…

HAUTLENCE : Radio…

Comme quatrième bonne surprise de la semaine, voici une montre que vous n’oublierez pas de sitôt : cette Rétrovision ’47 est, en réalité, une montre qui n’existait pas, mais qui aurait pu voir le jour à l’époque où les radios et les télévisions envahissaient nos intérieurs. Quelle montre aurait pu exister dans les années 40 si les concepteurs de ces radios et télévisions avaient exercé leur créativité sur nos poignets. Hautlence, jeune marque de haute horlogerie indépendante récemment relancée, a revisité la copie de ces créateurs pour nous proposer cette Rétrovision ’47 qui constitue le gâteau d’anniversaire de ses vingt ans. [Déjà ? Bravo et bon anniversaire !]. C’est une vraie montre, qui donne l’heure avec des aiguilles, mais elle ressemble à une radio au poignet : on s’attendrait presque à l’entendre crépiter, quand, sous la grille de son « haut-parleur », on découvre un tourbillon de haute horlogerie. L’exercice créatif est agréable, pas vraiment accessible en terme de prix (haute horlogerie mécanique oblige), mais c’est avant tout un morceau de conversation en même temps que la meilleure façon d’entamer une conversation avec ses voisins de bar : le problème c’est qu’il s’agit plutôt d’un montre conceptuelle expérimental, mais nous espérons que l’équipe Hautlence aura le courage de persévérer pour le produire en micro-série…

ROLEX : Rassurant…

Une cinquième bonne surprise, même si elle ne sera pas accessible à tout le monde : on la classera comme la capacité d’une grande marque à ne pas suivre les tendances pour imposer sa propre vision du monde. Quand tout le monde te parle de ça luxe tranquille qui doit rompre avec le frimer et le bling-bling des grandes années de la « bulle du luxe » [autant de vocables anglomaniaques qui relèvent du chewing-gum marketing], Rolex ose utiliser un bloc d’or – plus de 320 grammes, soit un tiers de lingot – pour une montre de plongée aussi extrême dans ses performances (3 900 mètres d’étanchéité garantie) que dans sa démesure stylistique (44 mm de diamètre pour 17 ,7 mm d’épaisseur, avec une glace saphir bombée de 5,5 mm d’épaisseur) et dans le sentiment d’épanouissement opulent que cette Deepsea devrait procurer aux passionnés. Puisqu’il faut compter dans les 50 000 euros pour cette référence 136668LB, gageons que peu de plongeurs s’y risqueront ailleurs que sur le pont de leur yacht, mais peu importe puisque c’est l’audace de cet excès qui compte et qui leur donnera, au fil du temps, une heure précise à une ou deux secondes près par jour. Sans sacrifier aux modes éphémères de l’anti-luxe peu ostentatoire, Rolex ose et assume ce fétiche de l’or très jaune et très lourd, à l’œil comme au poignet : les mâles alpha doivent être rassurés sur la… profondeur de leur ego, c’est même la fonction sociale essentielle des grandes marques de luxe !

RAKETA : Glacé…

Une dernière bonne surprise pour la route, mais elle sera appréciée d’autant mieux qu’on le pratiquera au voisinage des grandes mers qui recouvrent les pôles de notre planète : c’est aussi la première fois que toutes les mers du grand océan Arctique sont gravées (en russe !) sur une montre télescope , chacune de ces mers pouvant servir de référence pour leurs fuseaux horaires respectifs. A cette fonction océanique « GMT », qui permet au Raketa Polar de faire office de boussole dans les confins glacés de cette planète, s’ajoute un affichage de l’heure sur 24 heures : quand les jours ou les nuits polaires peuvent durer six mois, autant savoir exactement à quelle heure de la journée vous vous trouvez sans le soleil pour vous guider (le cadran est divisé en six « quarts », durée traditionnelle du service à bord). A zéro heure, l’aiguille des heures indiquera véritablement le double zéro : c’est l’originalité des montres Raketa, entièrement réalisées dans les ateliers de la maison à Saint-Pétersbourg. En 41,6 mm d’acier, dotée d’un superbe bracelet à maillons métalliques, une montre automatique déclarée « bonne pour le service dans l’Arctique » et largement utilisée par les équipes des laboratoires russes travaillant dans les pôles (comptez les 2 000 euros – vous pouvez commander en ligne – pour admirez les aurores boréales avec cette Polar au poignet).

• LES MONTRES QUOTIDIENNES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les fabriquent est disponible chaque jour dans Montres et bijoux professionnelsmédia d’information horlogère depuis 2004…

 
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