« Je souhaite faire progresser la prise en charge des malentendants par des actions très concrètes », Brice Farrugia (Mission Santé)

« Je souhaite faire progresser la prise en charge des malentendants par des actions très concrètes », Brice Farrugia (Mission Santé)
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Un mois après le lancement de la fondation créée par Audition Conseil, nous avons rencontré son directeur général, Brice Farrugia, afin qu’il nous en dise davantage sur cet OVNI dans le monde des fondations d’entreprises du secteur audio.

Quels financeurs espérez-vous convaincre de soutenir Mission Santé ?

Par nos premières actions, soutenues par Audition Conseil, nous espérons évidemment récolter des fonds pour compléter de nombreux programmes à venir. Les profils de donateurs peuvent être multiples : entreprises d’autres secteurs (assurances, énergie…), patients ou particuliers concernés par la thématique de l’audition, fabricants, audioprothésistes, salariés… Il peut s’agir d’un soutien financier mais aussi d’un don de temps. L’objectif est d’aider les 7 millions de Français souffrant de déficience auditive, de lutter contre l’isolement social et en faveur de la santé publique. Il y a encore beaucoup à faire et je travaillerai avec tous les professionnels de santé, ORL, infirmiers, soignants, médecins généralistes pour mener à bien des projets et récolter des dons.

Quels enseignements, tirés de votre expérience à la fondation Université Côte d’Azur, mettrez-vous au service de la Mission Santé ?

Je suis issu d’une fondation multidisciplinaire, mais dont le rayonnement était régional. Avec Mission Santé, c’est national. Le secteur de l’audition ne connaissait pas auparavant une fondation de cette dimension. L’enjeu est de réussir l’essaimage : les projets lancés doivent pouvoir être répliqués. Ma méthode consiste à partir de projets pilotes, localement, d’abord là où Audition Conseil est bien implanté. Nous avons réfléchi avec les audiologistes du réseau à la manière dont ils pourraient utiliser cet outil puissant qui constitue la base pour mener des actions précises, basées sur leurs réalités de terrain. Une fois ces projets lancés, il est beaucoup plus facile de les connecter à d’autres écosystèmes.

Comment avez-vous organisé les instances pour structurer la fondation et sélectionner les projets ?

Il fallait mettre en place une vision, un objectif, un plan stratégique sur 5 ans. Les statuts ont été rédigés avec 2 cabinets d’avocats, l’un spécialisé en santé, l’autre en philanthropie, afin d’être transparent envers nos donateurs. Toutes les actions seront structurées autour de 4 piliers : pédagogique, scientifique, social, humanitaire. Le Conseil d’Administration, pour lequel j’ai recherché des personnalités, a pour rôle de suivre la mise en œuvre des projets et de s’assurer de leur cohérence avec le plan stratégique et les axes choisis. Les comités scientifiques, académiques et éthiques se lanceront véritablement dans l’étude et la sélection des projets, en fonction de la feuille de route que chacun d’eux fixera lors de sa première réunion.

L’objectif des projets menés avec ou par les étudiants est de participer à l’évolution de leurs compétences, de les acculturer au service des patients, de donner encore plus de sens à leur formation. Nous avons trouvé à Evreux des étudiants investis et désireux d’agir.

Comment voyez-vous votre rôle ?

Mon travail consiste à lever des fonds, à fédérer des partenaires multidisciplinaires autour de projets et à capitaliser sur les acquis. Je suis là pour les aider à déployer leurs idées et à les développer rapidement. Je veux être le détonateur. Des salariés me rejoindront dans quelques semaines et nous espérons également que des bénévoles s’impliqueront. Au quotidien, je dois être facilitateur, ouvrir des portes, prendre la parole dans différents écosystèmes, créer des liens. Je sais comment amener les gens à marcher dans la même direction. L’idée n’est pas de remplacer ce qui est très bien fait par d’autres acteurs. Si de grandes actions sont déjà en cours, nous pouvons les reproduire et les amplifier. Mon objectif, dans un premier temps, c’est que tous les 3 à 4 mois nous puissions mettre en avant une série de projets. Ce sera le cas lors du congrès ENT-Paca, à Mandelieu, le 7 juin prochain.

Les 8 projets en cours

Lors du lancement officiel de la fondation, 8 projets déjà initiés ont été présentés. Ils illustrent la dynamique dans laquelle Mission Santé veut s’inscrire.

– Journée de sensibilisation à l’école Claude-Debussy de Toulon

– Mécénats en région parisienne : UNESCO Sound Week, bourse postdoctorale à l’Institut Pasteur, AuditionSolidarité (hôpital Rotschild), Colloque ORL à Paris

– Marraine du programme Bien vieillir ensemble hébergé par la fondation UniCA

– Encourager les vocations : atelier par et pour les élèves de l’école d’Evreux

– Projet de recherche IA en audiologie (i3S, CHU de Nice) débouchant sur une thèse

– Projet pédiatrique en Paca (actions sportives et culturelles en faveur des jeunes porteurs d’implants ou de prothèses auditives, sensibilisation, soutien aux centres de référence)

– Soutien à la plateforme Troubles de l’Audition et de l’Équilibre (étude rétrospective sur 1 115 patients ; Inserm, Institut des Neurosciences et CHU de Montpellier)

– Accompagnement de la start-up Audya

 
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