Quand Thomas Pesquet découvrait Luna, la « Lune sur Terre » de l’Europe pour former les astronautes

l’essentiel
L’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence aérospatiale allemande (DLR) ont inauguré Luna, une « Lune sur Terre » à Cologne pour préparer les astronautes aux futures missions sur notre satellite. Thomas Pesquet, qui pourrait être le premier Européen à fouler le sol lunaire, était présent.

L’Homme s’apprête à marcher à nouveau sur la Lune. Même si elle a pris du retard, la NASA prévoit toujours une mission habitée autour de la Lune en 2025 avec Artemis 2, puis une mission habitée vers la Lune en 2026 avec Artemis 3, 54 ans après la dernière mission du programme Apollo – Apollo 17 qui terminé le 19 décembre 1972.

Mais avant cela, les astronautes devront suivre une formation spécifique, qui sera réalisée dans une toute nouvelle installation de simulation lunaire inaugurée mercredi à Cologne par l’Agence spatiale européenne (ESA) et le Centre aérospatial allemand (DLR). Baptisée Luna, cette nouvelle « Lune sur Terre » recrée les conditions particulières de la Lune pour préparer les astronautes, scientifiques, ingénieurs et experts à vivre et travailler à sa surface.

Plan d’ensemble Luna : 700 mètres carrés
ESA

« L’ouverture de Luna marque une étape importante dans les efforts d’exploration spatiale de l’Europe. Cette installation unique, capable de reproduire les conditions lunaires, fait progresser notre compréhension de la Lune et nous prépare aux futures missions », a souligné Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA. Luna a également été conçue comme un hub ouvert et sera accessible aux agences spatiales, aux universités, aux chercheurs, à l’industrie spatiale, aux start-ups du New Space et aux petites et moyennes entreprises du monde entier.

700 m2900 tonnes de grains de roche

Situé à côté du Centre européen de formation des astronautes, Luna comprend une zone de 700 mètres carrés qui reproduit la surface de la Lune en utilisant 900 tonnes de grains et de roches volcaniques dérivées du basalte, traités pour créer un matériau connu sous le nom de « simulant de régolithe ». Une zone souterraine profonde permettra de forer et d’échantillonner jusqu’à trois mètres sous la surface, permettant ainsi la recherche sur le régolithe, y compris le sol lunaire gelé, a indiqué l’ESA.

Premier exercice de plongée à Luna
ESA

Pendant ce temps, un simulateur solaire imite les cycles diurnes et nocturnes sur la Lune, y compris les conditions d’éclairage difficiles rencontrées dans les régions polaires lunaires, détaille l’ESA. Les salles de contrôle avancées sont connectées en temps réel aux centres de contrôle de mission en Allemagne et dans le monde. Et à l’avenir, l’installation analogique sera également connectée à la passerelle lunaire, voire à la Lune elle-même, pour des simulations de mission fluides.

L’ESA et l’agence allemande ont également indiqué que des fonctionnalités supplémentaires seraient bientôt mises en œuvre, comme un système de déchargement gravitaire pour simuler la gravité lunaire – qui équivaut à un sixième de celle de la Terre – et une rampe réglable pour tester la mobilité sur les pentes lunaires. Les astronautes seront-ils tentés de sautiller comme Eugene Cernan, membre d’Apollo 7, qui a été filmé en train de chanter « Hippity Hoppity » sur la Lune ?

undefinedPremier exercice de plongée à Luna
ESA

Si le premier équipage lunaire de quatre astronautes d’Artemis 3 sera probablement 100 % américain en 2026, la NASA prévoit alors de lancer environ une mission par an, intégrant des astronautes d’agences partenaires, dont l’ESA. Josef Aschbacher a déclaré en juillet 2023 que les missions Artemis 4 (2028) et Artemis 5 (2029) comprendront chacune un européen. “Nous avons l’intention de faire atterrir un astronaute international sur la surface lunaire d’ici la fin de la décennie”, a confirmé la vice-présidente Kamala Harris en décembre lors de la réunion annuelle du Conseil national de la Lune. espace (NSC).

Thomas Pesquet, premier Français sur la Lune ?

Le premier Européen pourrait-il être le Français Thomas Pesquet ? Ce dernier fait partie des sept astronautes de l’ESA sélectionnés pour s’entraîner à cette aventure. “Nous sommes tous candidats et ce qui compte c’est d’y aller en équipe”, confiait lors de sa sélection en mars 2023 Thomas Pesquet qui, avec deux missions à bord de la Station spatiale internationale (ISS) cumulant 396 jours et six sorties dans l’espace, est l’un des astronautes européens les plus expérimentés.

“Nous vivons une période historique pour les vols spatiaux habités, j’ai hâte de faire partie de l’aventure collective qui amènera les astronautes européens autour de la Lune et, à terme, à sa surface”, assure le Français, qui a essayé mercredi la combinaison d’entraînement de Luna. et qui semble très déterminé à atterrir sur la Lune.

 
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