HMD, la société finlandaise à l’origine de la marque Nokia, lance plusieurs téléphones en France. Si la gamme de feature phone repose entièrement sur l’héritage de Nokia, les smartphones HMD évitent totalement la marque emblématique. Ces smartphones s’appellent Pulse et Pulse Pro. Ils sont vendus en dessous de 160 euros. Et nous avons pu les essayer.
Nokia fait partie de l’histoire de la téléphonie dans le monde. Comme Motorola, Ericsson, Sagem, Alcatel, Siemens ou encore BlackBerry. Beaucoup de ces marques emblématiques ont disparu des rayons. D’ailleurs, il n’est plus possible d’acheter un smartphone Nokia récent, puisque la société qui les concevait jusqu’à présent a décidé de ne plus les proposer, cantonnant la marque finlandaise aux téléphones multifonctions. Cette société est HMD Global. Ou plus simplement HMD.
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HMD n’a pas abandonné l’idée de fabriquer des smartphones. Simplement, Nokia ne fait pas partie de l’équation. Notamment dans les segments de prix « abordables », entre 100 et 400 euros. Ces segments ciblent particulièrement la génération Z, les accros aux réseaux sociaux et autres digital natives qui n’ont aucune affection pour les vieilles marques. Pire encore, ces consommateurs de la « nouvelle génération » voient Nokia comme une antiquité poussiéreuse. C’est pourquoi les smartphones de HMD n’afficheront pas la marque emblématique.
HMD abandonne la marque Nokia pour ses nouveaux smartphones
L’entreprise préfère y apposer sa propre étiquette. Voici les HMD Pulse, Pulse+ et Pulse Pro, les trois premières égéries de cette nouvelle stratégie. Il s’agit de trois smartphones très abordables puisque la version standard sera proposée en France à 129,90 euros et la version Pro ne coûtera que 159,90 euros. A noter que le Pulse+ sera réservé en France à la clientèle professionnelle. Vous ne le retrouverez donc pas dans les rayons de votre distributeur préféré.
Comment le Pulse va-t-il se démarquer de la concurrence (Redmi, Galaxy A, Realme, etc.) ? HMD avance trois arguments. Tout d’abord, le design, notamment logiciel, avec une belle interface qui n’est pas sans rappeler celle du Nothing Phone 2a par exemple. Côté matériel, ces Pulse auraient pu être des Redmi qui ne nous auraient pas trop choqués. Deuxième argument, la photo, avec des capteurs pouvant aller jusqu’à 50 mégapixels à l’arrière, mais aussi à l’avant pour la version Pro. Dernier argument, et de notre point de vue, le plus important : la réparabilité.
Enfin des smartphones faciles à réparer ?
HMD a conçu ses téléphones comme des produits facilement réparables. L’entreprise affirme vouloir que ces produits durent dans le temps et qu’il est normal que ces clients puissent facilement les réparer en cas de problème. Quatre pièces sont donc faciles à changer : l’écran, la batterie, la façade arrière et le port USB. Nous avons fait le test. Et c’est en fait assez simple. Il suffit d’un peu de méthode, d’un peu de temps et de quelques outils.
Justement, côté équipement, HMD a signé un partenariat avec iFixit. Le réparateur distribuera des kits complets comprenant des pièces d’origine et des outils pour effectuer vous-même un changement de pièce. HMD s’engage à avoir des pièces disponibles pendant au moins 5 ans pour toutes les Pulse. De plus, la marque s’engage à proposer deux mises à jour Android et 3 ans de patch de sécurité. C’est un peu court par rapport aux standards haut de gamme. Mais c’est dans la moyenne pour les segments abordables.
La fiche technique n’est clairement pas ici un argument de vente. La marque n’y répond pratiquement pas, car elle n’inclut pas vraiment d’éléments qui séduisent le consommateur averti : chipset Unisoc Tiger, 6 Go de RAM et 128 Go de stockage maximum, modem 4G, écran 720p, batterie 5000 mAh… L’expérience est correcte , comme nous le verrons très prochainement dans notre test complet. Mais un peu plus. C’est tout le contraire d’un Xiaomi qui, pour le même prix, va multiplier les arguments techniques pour séduire. De l’autre, HMD mise sur la fibre anti-gaspi et éco-responsable qui se développe auprès des consommateurs. Et cela aussi attire l’attention.
