La carcasse d’un vieux satellite russe a failli entrer en collision avec un engin de la NASA en orbite

La carcasse d’un vieux satellite russe a failli entrer en collision avec un engin de la NASA en orbite
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Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur Gizmodo

La NASA avait prévenu en février dernier : une collision avait failli se produire entre deux satellites, qui s’étaient croisés à à peine 20 mètres l’un de l’autre. Une différence minime à l’échelle de l’espace, et de quoi provoquer quelques sueurs froides chez les opérateurs.

Mais comme le raconte Gizmodo, des analyses plus approfondies menées par les équipes de l’agence spatiale américaine ont révélé que le risque était en réalité encore plus grand, et que la catastrophe avait été évitée de peu.

Une administratrice de la NASA, Pam Melroy, précise : « Nous avons appris récemment que l’écart entre les deux était inférieur à 10 mètres. […] Cela a été extrêmement choquant pour moi, mais aussi pour tout le monde à la NASA. »

Les deux protagonistes du « quasi-accident » sont d’un côté TIMED, un satellite américain lancé en 2001 et chargé d’analyser une partie de l’atmosphère terrestre, et de l’autre, Cosmos 2221, un satellite militaire russe en orbite depuis 1992. Tous deux ont accompli leur mission et ne peuvent plus être dirigés, ce qui a obligé les observateurs de la Terre à scruter les données, dans l’espoir de ne pas être les témoins impuissants d’un crash spatial.

Un accident rarissime… pour le moment

Car si les satellites eux-mêmes n’avaient plus une très grande valeur, une collision serait catastrophique : elle pourrait générer la création de centaines, voire de milliers de nouveaux débris spatiaux. Ces morceaux, mesurant parfois quelques centimètres, se mettent alors à voyager en orbite à des vitesses de plusieurs milliers de km/h et menacent les satellites actifs, mais aussi d’éventuelles missions habitées.

Ces risques sont pris très au sérieux, d’autant que des précédents se sont déjà produits : en 2021, un essai de destruction de satellite par la Russie avait provoqué l’apparition de nombreux débris. Des années plus tard, la Station spatiale internationale doit encore régulièrement effectuer des manœuvres pour les éviter.

Fin 2023, un opérateur a même été condamné à une amende de 150 000 dollars (environ 140 600 euros) pour ne pas avoir contrôlé un satellite en fin de vie, devenu lui-même un de ces débris errants et dangereux.

On recense aujourd’hui près de 36 000 débris mesurant plus de dix centimètres, mais les plus petits restent souvent invisibles, et donc encore plus dangereux. Les réglementations obligent déjà les opérateurs à désorbiter rapidement leurs satellites inutilisables afin qu’ils tombent et se détruisent dès leur entrée dans l’atmosphère, et les systèmes de surveillance surveillent de près la situation.

Les précautions ne sont pas toujours suffisantes, puisqu’un crash spatial a été documenté à ce jour. C’était en 2009, et les protagonistes – déjà deux satellites, russe et américain – étaient entrés en collision à environ 789 kilomètres au-dessus de la Sibérie.

 
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