Les souverainistes devraient embaucher le Canadien

Les souverainistes devraient embaucher le Canadien
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Si Jeff Gorton et Kent Hughes étaient responsables de la campagne du « oui », je pense que le Québec deviendrait un pays.

J’ai rarement vu des vendeurs aussi solides. J’ai rarement vu des gens qu’on avait autant envie de suivre.

Ils sont trop forts.

La photo du duo, publiée en première page du sport Revue Québec et Journal de Montréal Jeudi matin, c’est fascinant.

Si vous étiez dans le coma pendant trois ans et qu’on vous disait qu’il s’agit d’une photo prise lors de la revue des Canadiens après une autre saison au cours de laquelle l’équipe s’est retrouvée au sous-sol, vous auriez du mal à le croire.

Nous voyons Gorton et Hughes avec le sourire aux lèvres, tandis qu’ils répondent aux questions des journalistes.

Adolescents

Je ne connais personne qui suit de près le Canadien et qui soit déçu du travail des deux leaders de l’équipe.

La grande majorité de leurs décisions ont été excellentes. Et pour ceux qui ne l’étaient pas, les explications qu’ils ont fournies par la suite ont convaincu de nombreux fans qu’au final, ils étaient bel et bien parfaits.

Ils font ce que tant de dirigeants canadiens auraient dû faire avant eux : prendre du recul pour avoir un bon swing qui peut maintenir le club au sommet pendant plusieurs années.

La plupart des gens qui se plaignent soit ne suivent pas cela, soit sont plus âgés et commencent leur phrase par « de mon temps », en parlant de Larry Robinson.

Ils n’ont pas tort d’être gênés que les Glorieux soient loin de l’être. Mais pour amener l’équipe au sommet, Hughes et Gorton n’ont d’autre choix que de faire ce qu’ils font et de reconstruire.

Bref. On s’abreuve aux paroles du duo. Nous sommes sous le charme. Et Martin St-Louis est tout aussi remarquable pour partager le message d’espoir.

Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Les deux matchs de Lane Hutson ont également été la cerise sur le gâteau qui a aidé une majorité de fans à terminer la saison de bonne humeur. Comment ne pas être charmé par ce type. Il danse sur la glace avec la rondelle. Lors de son premier match dans la LNH, il avait l’air aussi nerveux que lorsqu’il doit se brosser les dents.

La montée en puissance de Slafkovsky, la fin de saison productive de Caufield, la belle année de Suzuki, l’amélioration de Newhook, l’aisance de Guhle… C’est encourageant pour l’année prochaine.

Cela nous fait oublier que l’équipe n’a marqué que cinq buts de plus que l’an dernier. Que c’était toujours l’un des pires en termes d’avantages et d’inconvénients. Ce CH était le troisième club qui donnait le plus de tirs en moyenne dans la ligue. Ou que la plupart des équipes de sa division seront également meilleures l’année prochaine.

Certes, le dernier mois a été bien meilleur que le dernier mois de la saison précédente. Kent Hughes maintient que l’équipe a mieux progressé que ne le montrent les chiffres. Nous n’avons aucune raison d’en douter.

Et beaucoup de fans ne veulent pas entendre des journalistes ou des chroniqueurs oser en douter.

Le Canadien s’améliore et deviendra un prétendant à la Coupe Stanley dans quelques années. C’est ce que les fans veulent entendre.

Toute opposition à ce dogme sera repoussée par les amoureux du Glorieux.

La prophétie

La vérité est qu’aucun plan de reconstruction n’est garanti. Le CH peut remporter la Coupe en trois saisons. Mais l’équipe pourrait aussi rater les séries éliminatoires pendant encore trois ans.

Et ce, même si Kent Hughes peut être un génie dans toutes ces décisions. Même si Martin St-Louis est si bon qu’il peut transformer l’eau en Molson Export.

C’est ce qui me fascine. Tout n’est qu’espoir, pas prophétie. Ce ne sont pas des prophètes, mais simplement un chef d’équipe comme il y en a 31 autres qui veulent tout autant gagner la Coupe.

Et ça me fait peur pour l’année prochaine. Car il y a un début d’attente, celle d’« être dans le mélange des séries ». Je crains que ce soit le point de rupture auprès de nombreux fans qui ont été très fidèles jusqu’à présent si le Canadien n’est pas vraiment là, dans « le mix ».

Un pays

La direction a été extrêmement habile à traverser trois années difficiles de reconstruction avec le mot « P », le mot « S », la progression, les jeux importants, les chaises, la hausse du prix des billets, etc.

Tout cela alors que le Centre Bell était plein et que l’équipe était encore une fois celle qui a attiré le plus de spectateurs dans la ligue cette année.

C’est du génie de la part du Canadien. Rallier autant de monde, avec bonheur, à une cause aussi sensible, c’est étonnant. Cela me fait penser que le CH pourrait faire du Québec un pays.

 
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