pas besoin d’être Ultra pour convaincre

Module principal : 50 Mpx, f/1.4, éq. 25mm

Motorola a fait des efforts visibles pour cette génération Edge 50 Pro. Le smartphone profite d’un capteur assez classique de 50 mégapixels, associé à des optiques à grande ouverture (f/1,4) et offrant regroupement de pixels, ce qui donne des images livrées en 12,5 Mpx. Ce module grand angle convainc en pleine lumière, notamment dans sa zone centrale : la colorimétrie est maîtrisée, et même si le piqué n’atteint pas celui d’un Google Pixel 8, l’équilibre entre accentuation des micro-contraste et lissage est appréciable. Dommage cependant que la périphérie manque de netteté, et que le traitement d’éléments spécifiques (caractères d’impression par exemple), ne soit pas encore à la hauteur de la concurrence ; le modèle OnePlus réalise bien mieux cet exercice.

Si l’on apprécie les efforts réalisés par Motorola pour proposer une colorimétrie assez naturelle en basse lumière, force est de constater que le lissage prend le dessus, et que les soucis de traitement sur les éléments de détail (textes notamment) sont là. encore plus visible. Par rapport à un OnePlus 12R, le Edge 50 Pro est légèrement en retard ; en revanche, on est encore loin des résultats d’un Pixel 8.

Mode 50 MP

Comme souvent, il est possible de passer en mode 50 mégapixels, disponible dans les sous-menus de l’application Appareil photo. Il permet un certain recadrage, sans gain évident en qualité d’image.

Module ultra grand angle : 13 Mpx, f/2.2, éq. 18mm

Comme la plupart des smartphones de sa catégorie, le Edge 50 Pro est équipé d’un capteur secondaire de 12 Mpx accompagné d’un ultra grand angle. Il dispose d’un autofocus et permet de prendre des images macro, ce qui peut parfois être utile.

Les résultats sont corrects, sans plus. Lorsque la scène est bien éclairée, il y a une légère surexposition qui se traduit par des couleurs légèrement délavées. Le traitement de certains petits éléments manque de précision – les points colorés de nos mires ne sont pas vraiment ronds, mais les détails de la cartographie sont adéquats – et le pourtour n’est pas aussi net qu’on le souhaiterait. Néanmoins, le smartphone rivalise favorablement avec le module 50 Mpx d’un Xiaomi 13T, et fait mieux qu’un OnePlus 12R.

Comme la plupart de ses concurrents, le Edge 50 Pro ne fait pas de miracles en ultra grand-angle, quand il y a peu de lumière. L’image est très lisse, ce qui fait disparaître la plupart des détails, et la périphérie est aussi floue que désaturée. Grâce à un léger recadrage effectué automatiquement, la distorsion est généralement maîtrisée.

Module téléobjectif : 10 Mpx, f/2, éq. 67mm

Il s’agit d’un « petit » téléobjectif proposé par Motorola ; il a le mérite d’être présent, dans la mesure où la plupart des smartphones concurrents de son Edge 50 Pro n’en disposent pas, à l’exception du 13T de Xiaomi, dont la focale n’est cependant pas comparable (zoom x5). Avec son capteur 10 Mpx et son optique équivalent 67 mm, le smartphone annonce un grossissement x3 ; comprenez qu’un recadrage est probablement réalisé avec un grossissement x2,6.

L’image manque un peu de piqué, et comme pour l’ultra grand-angle, affiche des couleurs passées ; les détails sont également reproduits avec un certain manque de précision. Mais l’ensemble est exploitable, et le pourtour est clair : le module pourra autoriser la capture d’images intéressantes.

En basse lumière cependant, le lissage est un peu trop marqué pour qu’on puisse tirer grand chose de telles photographies. Mais force est de constater que la concurrence ne fait pas beaucoup mieux.

Module avant, mode portrait et vidéo

Motorola compte séduire une cible amateur de selfie avec un module frontal comprenant un capteur de 50 Mpx associé à une optique grand angle (f/1,9), avec autofocus, et qui délivre des images de 12,5 Mpx. Les images sont plutôt détaillées, bien qu’un peu lissées, et permettent de réaliser des autoportraits bien réalisés. Le mode portrait, également disponible, a tendance à couper un peu brusquement les poils les moins disciplinés, mais il est possible d’ajuster le rendu en jouant avec l’effet d’ouverture proposé dans l’interface de l’appareil photo. Ceux qui veulent embellir la réalité peuvent jouer avec un large éventail de paramètres disponibles.

Côté vidéo, Motorola propose de filmer en 4K à 30 ips au dos (avec HDR10) et en 4K à 30 ips au dos, et avec les mêmes définitions (sans HDR cependant) en recto. Les résultats sont convaincants, et s’accompagnent de quelques options créatives, comme la double capture vidéo, utilisant simultanément les modules avant et arrière.