Ce ne sont pas seulement les vents qui font fondre l’Antarctique

Ce ne sont pas seulement les vents qui font fondre l’Antarctique
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LE plates-formes de glaceplates-formes de glace de l’Antarctique perd aujourd’hui la somme colossale de 150 milliards de tonnes de glace chaque année. De quoi accélérer la montée du niveau de la mer de 0,6 millimètre par an. Les plates-formes de glace de l’Antarctique occidental sont particulièrement sensibles. Et pour l’expliquer, les scientifiques citent généralement les vents qui soufflent sur l’océan Austral. Mais des chercheurs de l’Institut coréen de recherche polaire, de l’Université d’Hokkaido (Japon) et de l’Université nationale de Séoul (Corée du Sud) avancent désormais une autre hypothèse. Les interactions entre les courants océaniques et les fonds marins pourraient jouer un rôle important. Dans le magazine Communications naturellesils expliquent comment ils sont arrivés à cette conclusion.

Le rôle de l’eau chaude dans la fonte de l’Antarctique

Les chercheurs ont utilisé des outils de modélisation avancés. Ils se sont particulièrement intéressés au rôle de la couche d’eau chaude située sous les eaux glaciales de surface qu’ils appellent “eaux profondes circumpolairecircumpolaire modifié ». Parce que l’intensité et la trajectoire des courants océaniques encerclant les plates-formes de glace déterminent directement l’afflux d’eau chaude et donc leur vitesse de propagation. fusionfusion.

L’Antarctique pourrait fondre de manière catastrophique avec un puissant El Niño

Plus précisément encore, c’est la profondeur de l’interface entre les eaux profondes les plus chaudes et les eaux superficielles plus froides qui affecte considérablement l’afflux de ces eaux chaudes vers les plateformes. Et jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que l’intensification des vents d’ouest était responsable de cet afflux. Un phénomène particulièrement prononcé lors des événements El NiñoEl Niño. Une autre équipe vient d’en fournir une preuve supplémentaire dans le Lettres de recherche géophysique.

Interactions entre courants et fonds responsables de la fonte des glaces

Mais les derniers résultats publiés soulignent que l’interaction entre les courants océaniques sinueux et le fond océanique provoque également une montée des eaux chaudes. Par la suite, cette eau chaude atteint l’interface glace-océan, accélérant la fonte des plates-formes de glace. De quoi amener les chercheurs à envisager une réévaluation de l’impact des vents sur la fonte des plates-formes de glace de la mer d’Amundsen et des projections d’élévation du niveau de la mer pour le futur.


L’océan fait fondre l’Antarctique par le bas

Article de Delphine BossyDelphine Bossy publié le 21/06/2013

Le vêlage bruyant et impressionnant des glaciers aux pôles semble avoir contribué principalement à la perte de massemasse de la calottes glaciairescalottes glaciaires : c’est ce que nous pensions jusqu’à présent. Faux, affirme une équipe américaine. La fonte des banquises serait plutôt provoquée par les courants océaniques.

L’Antarctique est une immense calotte glaciaire où la glace est perpétuellement mouvementmouvement. Par endroits, les glaciers s’écoulent du continent vers la mer et forment d’immenses plates-formes de glace flottantes. Il en existe dix principaux en Antarctique, dont deux ont une superficie de l’ordre de celle de la France. Aux extrémités de ces plaques se forment des icebergs. Jusqu’à présent, la principale cause de la perte de masse des calottes glaciaires était attribuée au vêlage impressionnant des glaciers. La formation des icebergs entraîne en effet la perte de 1 089 gigatonnes (Gt) de glace par an.

Cependant, un phénomène bien plus discret entraînerait une perte de glace encore plus importante que la formation des icebergs : la fonte à la base des plates-formes de glace. Dans certaines régions, les courants océaniques sont plus chauds et entraînent fusionnementfusionnement glace basale. Selon une nouvelle étude, réalisée par l’équipe du chercheur Eric Rignot, les courants océaniques seraient responsables de 55% de laablationablation glaciers.

Les résultats, publiés dans la revue Science, révèlent que la moitié de l’eau de fonte provient de dix petites plates-formes de glace flottantes qui n’occupent que 8 % de la surface totale de l’Antarctique. Les deux plus grands plateaux, RossRoss et Filchner-Ronne, qui couvrent les deux tiers des plateaux, ne contribuent qu’à 15 % de la fonte totale. Les plates-formes ralentissent la propagation des glaces continentales vers la mer, “si elles s’amincissent et disparaissent, la glace continentale accélérera son mouvement vers la mer”commente Éric Rignot.

L’Antarctique ne fond plus

L’année dernière déjà, des chercheurs ont suggéré que les courants océaniques entraînés par le vent pourraient jouer un rôle plus important qu’on ne le pensait dans la fonte des glaces de l’Antarctique. L’étude de l’équipe d’Éric Rignot est la première à réunir des informations récentes de terrain et les dernières données d’imagerie satellite. Grâce à eux, les chercheurs ont pu identifier plus clairement les interactions entre la calotte polaire et son environnement.

Le fait que la contribution des océans ait été largement sous-estimée dans la fonte des plates-formes de glace ne signifie pas que la fonte totale de l’Antarctique serait plus importante. S’il est vrai que dans certaines régions les plateaux glaciaires sont plus minces, dans d’autres ils se sont épaissis. En revanche, ces nouveaux résultats mettent en évidence les interactions océan-atmosphère des calottes glaciaires que les modèles climatiques ne simulent pas correctement.

Selon l’étude, le taux de fonte basalbasal générée par les courants océaniques est de 1 352 Gt par an. Sachant cela, les modèles climatiques peuvent être réajustés, mais le plus gros du travail reste encore à faire. La clé du problème est de comprendre comment ces taux de fonte basaux influenceront la topographie des fonds marins et la circulation océanique au fil du temps. Actuellement, l’équipe américaine construit un base de donnéesbase de données observation qui, à long terme, permettra d’identifier les processus impliqués. L’objectif ultime étant d’améliorer la précision de équationséquations que modèles numériquesmodèles numériques résoudre.

 
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