Un petit appartement parisien de 50 m² conçu comme une suite d’hôtel

Un petit appartement parisien de 50 m² conçu comme une suite d’hôtel
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Photo d’ouverture et ci-dessus : Dans la cuisine, sur la table en verre sur mesure, verre à vin de Joseph Hoffmann, théière de Christopher Dresser, Au Bain Marie. Banquette sur mesure, tissu « Marabou », Dedar. Sculpture en bronze, d’Edmond Moirignot (galerie Gabrielle Laroche). Applique en cuivre de Hans-Agne Jakobsson.

Cela semble loin, le moment où Konrad Steffensen et Ronan le Grand travaillé dans la scénographie et l’événementiel. deux architectes de formation, ils s’entendent très vite, puis s’associent en 2017 sous le nom Studio Corpus, porté par des références communes. Rudolf Schindler, Carlo Scarpa, Valerio Olgiati… Loin de se définir par un style ou une époque, les deux hommes se démarquent aujourd’hui à travers des projets d’architecture, de décoration d’intérieur et de design de mobilier. “Nous avons commencé avec des appartements à Paris, puis des projets en Grèce, précisent-ils. Nous avons voulu travailler à différentes échelles car selon les situations, on ne se pose pas forcément les mêmes questions, on aborde les matières différemment… Cela nous permet aussi de souffler entre chaque projet.» Leur nouvelle création est située au dernier étage d’un immeuble haussmannien situé avenue Émile-Zola, dans le 15e arrondissement de Paris. À l’intérieur, ils ont réussi à insuffler une esthétique radicale dans un appartement de 50 m², que leur client souhaitait donner l’impression d’une suite d’hôtel.

Les architectes d’intérieur Konrad Steffensen et Ronan Le Grand, fondateurs de Corpus Studio. © François Coquerel

Appliques de Paavo Tynell. Bélier en céramique attribué à Primavera, sculpture en grès émaillé de Pierre Martinon (galerie Aurélien Gendras).

Si le duo a d’abord été tenté d’abattre les cloisons pour libérer l’espace, ils ont finalement opté pour une cloison classique. “Nous avons conservé le plan original et proposé des micro-interventions comme des niches, des portes invisibles ou des sections obliques qui sont le fil conducteur de l’espace, un détail à la fois scénographique et architectural. », explique Ronan. Ce qui frappe également, ce sont les contrastes que Konrad et Ronan parviennent à souligner subtilement dans chacune des pièces. Si l’appartement était auparavant baigné d’une lumière assez crue, ils l’ont adouci avec des rideaux, des stores vénitiens, ainsi que des tons chauds jaunes et marrons.

Dans le séjour, canapé de Pierre Augustin Rose. Table en céramique de Maarten Stuer (galerie Aurélien Gendras). Fauteuil bleu Tiffany d’Ettore Sottsass ; au mur, panneaux de chêne de Jean Touret (galerie Yves Gastou). Vase à anses en grès émaillé d’Armand Bedu (galerie Aurélien Gendras). Tapis Moodz (Annie Pate).

Il en va de même pour la cuisine, qu’ils ont entièrement repensée pour en faire un espace très linéaire, où les éléments s’habillent d’aluminium et de laiton. Dans une alcôve arrondie, un banc a été conçu par leurs soins. Leur incursion dans le design se traduit également par les collections de meubles « BB » et « Apollo », qu’ils ont récemment imaginées et publiées. La première se compose d’une table basse, d’une chaise et d’une suspension en aluminium alliant courbes et lignes acérées ; la seconde, deux modèles de table en pierre de lave dont le plateau repose sur trois colonnes afin de maintenir la structure ensemble. “Nous avions envie de dessiner, de retrouver un geste plus libre et immédiat, et d’arriver très vite à la création d’un objet, sans toutes les étapes d’un projet architectural.», confient-ils. Ce “mobilier architectural » leur permet de mettre en valeur l’art de l’assemblage et de sublimer la matière, qui occupe une place prépondérante dans leur travail – en témoigne l’appartement qu’ils viennent de réaménager, où la palette de textures et de matériaux apporte de la profondeur au lieu. Leur prochain projet, une immense villa située près du lac de Côme où cohabitent des espaces datant des XVe, XVIe et XVIIIe siècles, jouxtés d’une annexe des années 1970 entièrement réalisée en béton, devrait leur offrir un nouveau terrain de jeu inspirant.

La salle de bain est recouverte de mosaïque de verre Bisazza. Robinets Zazzeri. Tête de panthère romaine en marbre (Galerie Chenel).

Parure de lit Frette 1860, couverture mohair Grace Atkinson. Lampe de Michel Boyer (galerie Yves Gastou). Au mur, tableau d’Eugène Berman (galerie Alexandre Biaggi).

 
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