Thales Alenia Space vient de signer un contrat avec l’Agence spatiale européenne pour participer à la mission ExoMars vers la Planète rouge fin 2028. A Cannes, les équipes seront chargées de développer le module de rentrée et le parachute.
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Y a-t-il de la vie sur Mars ? C’est la question à laquelle tentera de répondre la mission ExoMars, qui sera lancée depuis la Floride fin 2028. Un contrat d’un montant de 528 millions d’euros vient d’être signé entre Thales Alinea Space et l’Agence spatiale européenne (ESA). ).
Cette mission, très attendue par la communauté scientifique, a été retardée en raison de la guerre en Ukraine. Suite aux sanctions européennes, les Russes ne font plus partie du projet. Ils devaient entre autres développer le bouclier arrière de la capsule de rentrée ainsi que son parachute. Ce sont désormais les équipes de Thales Alenia Space à Cannes qui assument cette responsabilité.
La nouvelle intervient près d’un mois jour pour jour après l’annonce d’un plan de redéploiement des effectifs de l’entreprise de construction de satellites, plan concernant notamment les salariés du site azuréen.
Ce nouveau contrat est-il susceptible de changer la donne pour le personnel ? Bruno Rousset, élu CGT au CSE de Thales Alenia Space, ne le pense pas : « Les retombées pour le site de Cannes ne seront pas énormes, c’est principalement Thales Alenia Space en Italie qui va en profiter. Quant au plan de redéploiement, il répond à une demande des actionnaires. Il s’agit d’une réduction des effectifs pour rendre l’entreprise plus rentable. Je crains que cette signature ne change rien à ces objectifs.
Le rover européen Rosalind Franklin d’ExoMars devait être lancé en septembre 2022 depuis le cosmodrome de Baïkonour, à l’aide d’une fusée russe. Enfin, la mission ExoMars se poursuivant la NASA, elle décollera de Cape Kennedy, en Floride, en septembre 2028 pour une arrivée sur la planète rouge en 2030.
Le rover européen pourra se déplacer de manière autonome sur le sol martien. Il comprendra notamment un mini-laboratoire permettant d’analyser directement les échantillons collectés, pour détecter d’éventuelles bactéries souterraines, vivantes ou fossilisées.
«Nous célébrons la reprise d’une programmation internationale extraordinaire»s’est félicité Massimo Comparini, président-directeur général adjoint de Thales Alenia Space, société déjà impliquée dans le programme d’exploration lunaire habitée, avec les missions Artemis II et III. « Nous attendons avec impatience ces prochains mois cruciaux et sommes confiants dans notre capacité à repousser continuellement les limites de l’exploration de l’Univers… »
