Droitier ou gaucher ? Une étude met en évidence le rôle de la protéine cérébrale embryonnaire

Droitier ou gaucher ? Une étude met en évidence le rôle de la protéine cérébrale embryonnaire
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Un enfant dessine de la main gauche, à Genève, le 11 mai 2020. DENIS BALIBOUSE/Reuters

Environ une personne sur dix est gauchère, une qualité dont les origines continuent d’intriguer. L’étude publiée le 2 avril dans la revue Communications naturelles ne prétend pas résoudre l’énigme, mais fournit un indice sur la part éventuellement génétique de la « gaucherie ». Le mot fait référence au fait d’être gaucher ainsi qu’au manque d’aisance ou de maladresse, un amalgame qui témoigne du préjugé qui a longtemps affecté les gauchers, même si cette image négative n’est heureusement plus d’actualité. Des exemples de génies gauchers, comme Léonard de Vinci ou Albert Einstein, ont contribué à la dissiper.

Dans l’étude en question, une équipe de l’Institut Max Planck de psycholinguistique aux Pays-Bas a recherché des variantes génétiques rares associées au fait d’être gaucher, en analysant les données de la grande cohorte britannique UK Biobank. . Ici, les auteurs ont examiné les données de séquençage de l’ADN de 313 271 droitiers et 38 043 gauchers. Leurs travaux mettent en évidence le rôle d’une famille de protéines, les tubulines, qui s’assemblent en longs filaments, les microtubules, pour contrôler la forme et le mouvement des cellules.

Déjà en 2021, une équipe australienne, utilisant les données de la UK Biobank, avait découvert 48 variantes génétiques fréquentes (séquences d’ADN qui varient selon les individus) associées à la gaucherie. Beaucoup étaient situés dans des régions « non codantes » de l’ADN (ne fournissant pas d’instructions pour fabriquer des protéines), et certains semblaient contrôler l’activité des gènes de la tubuline.

Une « main moléculaire »

Dans la nouvelle étude, les chercheurs se sont concentrés sur des variantes génétiques rares des régions codantes de l’ADN. Et ils ont trouvé, dans le gène d’une tubuline (TUBB4B), des variantes qui, bien que rares, étaient 2,7 fois plus fréquentes chez les gauchers (0,076% d’entre eux) que chez les droitiers (0,028% d’entre eux). ‘entre eux). Malgré leur rareté, ces variantes « peut fournir des indices sur les mécanismes de développement de l’asymétrie cérébrale chez tout le monde »souligne, dans la revue Nature, Clyde Francks, qui a coordonné ce travail. Surtout quand cette découverte se double de celle de variants fréquents, associés à la gaucherie, qui modulent la quantité et la qualité des tubulines produites.

Lire aussi les archives (2014) | Cinq choses inutiles à savoir sur les gauchers

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« Il s’agit d’une étude méthodologiquement solideestime Emmanuelle Génin, de l’Inserm à l’Université de Brest. Cela conforte l’idée d’un rôle important des tubulines dans l’établissement de la latéralité du cerveau chez l’embryon. » Être gaucher ou droitier est en fait une manifestation de la spécialisation des hémisphères droit et gauche de notre cerveau.

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