Un « arc-en-ciel géant » observé pour la première fois sur une exoplanète ? – .

Un « arc-en-ciel géant » observé pour la première fois sur une exoplanète ? – .
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Vue artistique d’une gloire sur Wasp-76b ©ESA

Connaissez-vous les « gloires » ? Non, nous ne vous parlons pas d’un quelconque prestige mais d’un phénomène optique. C’est une ellipse de couleur arc-en-ciel entourant l’ombre d’un observateur ou d’un objet matériel. Lorsque les conditions sont réunies (petites gouttelettes d’eau, rayons lumineux parfaitement calibrés, etc.), cela peut arriver sur Terre.

Jusqu’à présent, ce phénomène n’avait été observé qu’au sein de notre système solaire, et une seule fois, en 2010 sur Vénus. Mais ce vendredi, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé en avoir visiblement repéré un ailleurs grâce au télescope spatial européen Cheops, et plus précisément sur l’exoplanète Wasp-76b. Une première astronomique, dans tous les sens du terme puisque cette gloire aurait des dimensions gigantesques.

Une belle découverte sur une exoplanète peu accueillante

Les représentations d’artistes montrent que cette gloire pourrait couvrir une grande partie de la planète, située à 637 années-lumière de la Terre. “Les signaux sont incroyablement faibles», explique dans un communiqué de l’ESA Olivier Demangeon, astronome à l’Institut d’astrophysique et des sciences spatiales du Portugal et auteur principal de l’étude. Il faut donc confirmer la découverte mais ces signaux semblent suffisamment précis pour révéler l’existence de cette gloire XXL.

Il y a une raison pour laquelle aucune gloire n’a été vue auparavant en dehors de notre système solaire : cela nécessite des conditions très particulières.», précise le chercheur. “Premièrement, vous avez besoin de particules atmosphériques presque parfaitement sphériques, complètement uniformes et suffisamment stables pour être observées sur une longue période de temps. L’étoile la plus proche de la planète doit briller directement sur elle, avec l’observateur – ici Khéops – dans la bonne orientation.« .

Si toutes ces hypothèses sont vraies, cela fournirait de nombreuses informations sur l’atmosphère de Wasp-76b. Par contre, n’imaginez pas que cela signifie qu’il y a de l’eau là-bas ! La pluie sur cette exoplanète serait en réalité du fer en fusion. Une météo pour le moins capricieuse liée au fait que Wasp-76b est une géante gazeuse semblable à Jupiter (même si elle est deux fois plus grosse que notre voisine rayée) qui est quasiment collée à son étoile. A titre de comparaison, Mercure est située à une distance douze fois supérieure de notre Soleil. Précision supplémentaire : une de ses faces est constamment plongée dans la nuit.

Ce n’est donc pas là que l’humanité trouvera une exoplanète habitable. Aucun regret d’observer son énorme arc-en-ciel depuis l’espace, (très) loin de cette fournaise infernale.

 
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