Konami relance Contra et c’est sérieusement décevant

Konami relance Contra et c’est sérieusement décevant
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Le légendaire run and gun revient sur consoles et PC avec Contra : Operation Galuga, une nouvelle aventure régressive et percutante.

Le boss final du premier niveau de Contra : Opération Galuga… On ne peut pas dire qu’il ait une gueule de porte-bonheur, comme aurait pu le dire Schwarzie dans Predator. @Konami ©Konami

Le boss final du premier niveau de Contra : Opération Galuga… On ne peut pas dire qu’il ait une gueule de porte-bonheur, comme aurait pu le dire Schwarzie dans Predator. @Konami ©Konami

Publié le 01.04.2024

Temps de lecture estimé : 4 minutes

L’histoire du jeu vidéo est rythmée par des icônes, des jeux qui ont marqué leur époque et dont la simple évocation fait l’effet d’une madeleine de Proust. Contra est de ce calibre. Après avoir bouleversé les salles d’arcade en 1987 et traumatisé la génération NES (Probotecteur sous nos prudes latitudes) et Commodore 64 (sous le nom de Gryzor), le jeu de l’éditeur Konami a connu une belle époque avec d’excellentes suites dans les années 1990 (Contre III, Inconvénient : Corps dur), puis une sacrée crise la décennie suivante. Qui se souvient des terribles épisodes de la première PlayStation ? Nous non plus.

Alors que reste-t-il de Contra en 2024, à part de bons souvenirs agrémentés de nostalgie ? Les développeurs américains de Wayforward – déjà auteurs du méconnu et pourtant excellent Contre 4 sur Nintendo DS en 2007 – remettons la compresse pour nous prouver que la formule peut encore être agréable. Le résultat nommé Contra : Opération Galuga est à la fois un remake des meilleures pièces de bravoure des épisodes précédents et une mise à jour nécessaire au bonheur des joueurs de notre époque, peu habitués à glisser des pièces dans la machine pour survivre au jeu terminé qui vous tombe dessus à la moindre balle perdue.

Accessible tout de même

Autant ne pas faire durer le suspens plus longtemps, Opération Galuga est une réussite, même si le jeu aurait sans doute bénéficié d’une petite couche de brillance supplémentaire. En termes de jouabilité, on ne change pas une équipe qui gagne. Tous les cachets de la franchise sont présents : un défilement horizontal en deux dimensions, un bouton pour sauter, l’autre pour tirer, une multitude d’armes et bien sûr des ennemis arrivant de toutes parts… Le tout ponctué de gros aliens dont vous devrez apprendre le mouvements par cœur pour espérer s’en sortir et passer au niveau supérieur.

Les animations sont correctes même si certains mouvements semblent saccadés. Les différents personnages jouables (dont une partie substantielle peut être débloquée au fil des parties) répondent suffisamment bien pour ne pas (trop) jeter sa manette avec rage en cas de mort involontaire.

Que les inconditionnels se rassurent, il est possible de jouer à l’ancienne avec mort définitive dès la première balle au buffet.

Héritage des arcades, la difficulté de ce type de jeu est conçue pour faire mourir le joueur le plus rapidement possible. Heureusement pour les débutants, Wayforward introduit une barre de vie et différentes options pour améliorer la survie de votre héros. Il est par exemple possible de « sacrifier » une arme en stock pour bénéficier d’un bonus temporaire (nettoyage de l’écran, invincibilité, etc.). Des petites choses qui ajoutent du piquant aux épinards. Mais que les inconditionnels se rassurent, il est aussi possible de jouer à l’ancienne avec mort définitive dès la première balle dans la réserve.

À 100 milles à l’heure

Mais la plus grande réussite de Contra : Opération Galuga est sans aucun doute sa direction artistique. Les graphismes 3D en vue latérale sont très jolis et surtout lisibles, un aspect important lorsque l’écran est rempli de plombs mortels. Évidemment conçu pour la génération Switch et PS4, le jeu n’impressionnera certainement pas les possesseurs de PS5 ou Xbox Series.

Effets pyrotechniques, rotations, impression de profondeur… Les environnements sont franchement variés et on ne recule pas devant notre plaisir lorsque l’on poursuit l’extraterrestre baveux lancé à 100 à l’heure sur une moto du futur. Conscient de ses influences, le jeu met le paquet et cite presque littéralement de nombreux films d’action des années 1970 aux années 2000 (Extraterrestre, Prédateur, Rambo) tout comme les autres jeux vidéo (Castlevania, Dégradé).

Une séquence moto directement inspirée de l’épisode Megadrive Inconvénient : Corps dur (1994). © Konami

Le retour est donc réussi pour les gros bras de cette franchise qui donne un coup d’accélérateur à la formule de courir et tirer sans perdre son essence. Contrat rempli. Mais avec seulement huit niveaux, le jeu peut paraître un peu court. Les animations parfois aléatoires et les fréquences d’images yo-yo ternissent également un peu l’expérience. Rien de rédhibitoire mais mieux vaut savoir à quoi s’attendre.

>Contra : Opération Galugasur PlayStation, Xbox, Switch et PC.

 
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