un couple de dodos ressuscités à l’occasion du 30ème anniversaire de la Grande Galerie de l’Évolution, au Muséum National d’Histoire Naturelle

Cet oiseau a vécu à Maurice jusqu’à la fin du 17ème siècle. C’est l’un des symboles de l’extinction des espèces animales due aux activités humaines.

Publié le 25/03/2024 13h04

Temps de lecture : 3 minutes

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Aujourd’hui, il ne reste que quelques ossements, des peintures rares et de vagues descriptions d’oiseaux timides, maladroits et incapables de voler. (courtier d’images/Hans Blossey/Newscom/MaxPPP)

Depuis le week-end du samedi 23 et dimanche 24 mars, deux dodos amoureux, l’un à l’air curieux et enthousiaste, l’autre grincheux et méfiant, accueillent les visiteurs dans la Grande Galerie de l’Évolution du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, à l’entrée de la salle des espèces disparues. Quoi de plus logique puisque les dodos sont sans doute les représentants d’une des espèces disparues les plus célèbres aux côtés des dinosaures. À une différence près, leur extinction météorique n’a rien à voir avec un astéroïde, mais tout à voir avec les activités humaines.

En fait, moins d’un siècle s’est écoulé entre l’arrivée des Hollandais à l’île Maurice en 1598 et la disparition des dodos en 1662. Conséquence non pas tant de la chasse que du débarquement, avec les hommes, des rongeurs qui se régalaient de l’île Maurice. œufs de dodos.

C’est cette histoire que le Musée a voulu raconter en reconstituant deux spécimens de dodos. Mais comment redonner vie à un animal dont on ne sait presque rien ? De quoi ne subsistent que quelques ossements, de rares peintures et de vagues descriptions d’oiseaux timides, maladroits et incapables de voler ? Le travail a été confié à un sculpteur, mais tous les moulages de la tête, du corps et des jambes ont été scientifiquement validés. Le Musée fait toujours la part belle à la fiction, en choisissant de mettre en scène un couple, puisque, comme l’écrivaient Lewis Carroll et son dodo loufoque, « Même si la vie n’a pas de sens, rien ne nous empêche d’en inventer un. »

Les couchages du Musée ont été conçus pour être les plus fidèles possibles à la réalité. Les visiteurs découvriront que ces oiseaux n’étaient finalement pas si maladroits. Peut-être étaient-ils même aussi intelligents que leurs cousins ​​pigeons, capables de transmettre des messages. Personne ne pourra jamais répondre à cette question. Si une société américaine affirme vouloir redonner vie aux dodos en injectant celle d’une espèce de pigeon dans leur génome, il est probable que ce projet farfelu restera au stade de fiction. Tant mieux, car même si les dodos auraient valu la peine de leur donner une chance, on ne peut pas vraiment ressusciter une espèce disparue. Et puis il y a aujourd’hui bien d’autres représentants de la faune sauvage à préserver, dont seuls les humains peuvent les empêcher de rejoindre les dodos de Maurice, dans la salle déjà trop grande des espèces disparues du Musée. Alors on se réveille. Fini de dormir !

 
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