Il existe plusieurs exemples d’exoplanètes en orbite très proche de leur étoile. Si proches que les scientifiques supposent qu’ils finiront simplement par être engloutis et incorporés dans la masse stellaire. Une hypothèse qui se renforce aujourd’hui avec cette nouvelle étude relative aux systèmes stellaires doubles, publiée dans la revue Nature.
Étoiles jumelles qui n’ont pas la même composition chimique
Si notre système solaire ne possède qu’une seule étoile, le Soleil, il existe des cas dans l’Univers où deux étoiles naissent en même temps du même disque protosolaire. En théorie, ces étoiles « jumelles » devraient avoir une composition identique. Or, les chercheurs révèlent qu’une fois sur douze, ce n’est pas le cas.
Grâce aux observations faites par le télescopetélescope Magellan, le VLT (Very Large Telescope)ESOESO) au Chili ainsi que le télescope KeckKeck à Hawaii, astrophysiciensastrophysiciens ont en effet pu constater des différences de composition chimique au sein de plusieurs paires d’étoiles jumelles parmi les 91 paires étudiées. Une différence qui ne pouvait être liée, selon eux, qu’à laingestioningestion de planètes par l’une des deux sœurs.
Des jeunes stars affamées
Les résultats sont d’autant plus significatifs que les étoiles étudiées sont toutes dans leur première phase d’existence. La situation est donc très différente de celles où les planètes sont englouties par des étoiles en fin de vie, dont la taille augmente considérablement. C’est aussi ce qui arrivera à Mercure, Vénus et la Terre dans environ 5 milliards d’années.
Il s’agit donc du premier exemple de jeunes étoiles ayant absorbé précocement de la matière planétaire. Il n’est pas non plus clair si ces étoiles ont avalé des planètes déjà formées entières, ou si elles ont seulement ingéré du matériel protoplanétaire.
Ces résultats devraient permettre de mieux comprendre la formation des systèmes planétaires.