la société marseillaise Chambon, spécialisée dans le remorquage portuaire

la société marseillaise Chambon, spécialisée dans le remorquage portuaire
la société marseillaise Chambon, spécialisée dans le remorquage portuaire

La passion comme héritage. Chez les Chambons, elle se transmet de génération en génération. Il traverse les âges, comme un navire fend les vagues. “Enfantdit Guy Chambon, toujours président à 78 ans, Chaque fois que j’avais des vacances scolaires, mon père me mettait sur les remorqueurs. Mon grand-père a fait la même chose avec lui et moi avec mes fils. Nous y sommes tous nés.

Avec Bertil et Antonin, ses fils, Guy Chambon continue de dérouler le fil d’une histoire familiale qui dure depuis 1860, période de forte activité commerciale liée aux comptoirs installés à Constantinople (aujourd’hui Istanbul).

De plus en plus intenses, les échanges auraient pu se heurter à une logistique et un trafic devenus problématiques dans le port de Marseille, sans l’inspiration, en 1873, de Marius Chambon, l’arrière-grand-père de Guy, visant à développer le remorquage maritime. Celle-ci consistait à regrouper différents armateurs équipés de bateaux de deux à douze rameurs, dédiés à cet effet. La société Chambon est née.

Du national à l’international

Le passage à la vapeur s’accompagne d’une croissance constante, marquée par une diversification incessante – à commencer par le déchargement des bateaux ancrés dans l’avant-port –, puis, par la suite, une extension de son influence. Le port de Sète fut le premier à apparaître, au tout début du XXe siècle, sur la carte de ces nouveaux horizons auxquels appartiendront également, plus tard, Port-de-Bouc/Lavéra (en 1950) et Fos (en 1963). .

De nationale, la compagnie marseillaise, lancée dans une dynamique continue, finira naturellement par passer dans l’ère internationale, à partir des années 1970, mouvement favorisé par la reconfiguration du trafic portuaire, sous l’effet notamment de la décolonisation. “Si on voulait continuer, il fallait se tourner vers autre chose», rappelle, aujourd’hui, Guy Chambon qui a rejoint cette entreprise en novembre 1965, six mois avant le décès de son père, Denis.

L’émergence du pétrole offshore représentait une opportunité toute faite. La société Chambon a dû s’en emparer, complétant encore son domaine de compétence avec la fourniture de plateformes (via la société Surf) et de travaux sous-marins (via la société Travoyenne) parfois pharaoniques, comme cet enfouissement de câbles entre la et l’Océanie. Angleterre.

D’autres opérations ont été menées en Afrique. Plus tard, il en sera de même aux Antilles. Mais dans un tout autre domaine. Celui de transporter des touristes dans un arc s’étendant de Saint-Martin/Saint-Barthélémy à Sainte-Lucie, au rythme soutenu d’un million de personnes par an. Alors que les idées et les deals pertinents (rachat de l’entreprise de remorquage Les Abeilles) continuaient à abonder, le transport de minerais s’est ajouté à la longue liste de services. Comme, “rencontre fortuite» lié à une actionnariat, le développement de semences dans lequel la famille Chambon a cru bon d’investir. Là aussi, à juste titre. Car au bout de quelques années, un hybride de tournesol (Albena) a émergé d’un patient travail de sélection mené sur le terrain d’un mas loué à Fourques, siège de Prograin Génétique, une nouvelle entreprise devenue leader français de cette plante.

2 000 opérations réalisées annuellement dans l’ensemble de ces ports

Ce véritable pactole a été renforcé par la cession de l’activité rentable à un puissant repreneur, en l’occurrence Sanofi. Fort de ce très gros bénéfice, Guy Chambon envisage de prendre possession de La Méridionale. Mais au sein de la famille, cette ambition ne sera pas partagée par tous, certains décidant de se retirer de l’entreprise qui, de fait, fut reprise, en 1996, par les sucreries Bourbon qui devinrent la société Bourbon, Guy Chambon devenant alors , directeur des Abeilles Outre-mer et international, avant d’en être à nouveau, et copropriétaire, six ans plus tard, en accord avec Jacques de Châteauvieux.

Soyez en action. Toujours. Guy Chambon ne s’est jamais vu autrement. Et en recréant son entreprise éponyme, il a pu continuer à être en phase avec ce qui l’anime viscéralement : l’entrepreneuriat. Il continue d’y travailler depuis une vingtaine d’années, en travaillant à nouveau avec le secteur pétrolier offshore (ravitaillement, assistance), en République Démocratique du Congo, et en étendant ses activités de remorquage à Toulon (voir encadré), en plus de Calais, Cherbourg, Boulogne, Monaco et Nouvelle-Calédonie. Au total, 2 000 opérations sont réalisées chaque année dans l’ensemble de ces ports.

Tout au long de ce siècle et demi, de Marius à Guy et ses fils, cette véritable saga familiale se caractérise avant tout par cette volonté de s’adapter aux nouveaux marchés. “Comme mes fils, désormais, nous avons la même passion dans les tripessoutient Guy Chambon, à titre d’exemple parfait, lui qui, aujourd’hui encore, est en activité tous les jours, de 7h30 à 18h au minimum. Je suis toujours aussi passionné qu’à 20 ans et je ne compte vraiment pas m’arrêter demain matin ; Je ne peux pas l’imaginer une seule seconde. Mon père est mort à 78 ans ; il avait travaillé jusqu’au bout. C’est un travail très exigeant et stimulant car, en fonction de la météo et d’autres conditions, chaque opération est un défi. Notre métier est tellement épanouissant et offre tellement d’opportunités qu’il remplit nos vies.

Et désormais, l’entreprise étend ses activités à Toulon

Depuis cet été, deux navires sont en service dans le port de Toulon-La Seyne-Brégaillon. Ce nouveau système a été inauguré le 8 décembre. À la recherche d’une prestation de remorquage correspondant au développement des activités du port de Toulon-La Seyne-Brégaillon, la Métropole Toulon Provence Méditerranée a lancé il y a un an un appel d’offres. La société marseillaise Chambon a été choisie, succédant à la Société Nouvelle de Remorquage et de Travaux Maritimes (SNRTM).

Nous avons tout mis en œuvre pour répondre au mieux et apporter notre savoir-fairesouligne le président Guy Chambon. Malgré un délai court, nous avons rapidement sélectionné deux remorqueurs dotés d’une très grande maniabilité.« Ces deux navires, le « Chambon Libeccio » (26 tonnes) et le « Chambon Mistral » (50 tonnes) sont arrivés sur zone cet été. En quelques mois, ils ont déjà réalisé 150 opérations, preuve de leur potentiel (24 heures sur 24, 365 jours par an) et du flux croissant dans la rade de Toulon où accostent navires de croisière, ferries, yachts et même pétroliers. Avec cette nouvelle desserte, le port de Toulon-La Seyne-Brégaillon ambitionne de franchir un cap supplémentaire.

 
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