Pour son retour en Ligue des champions, le Real Madrid n’a pas vraiment rassuré face à une courageuse équipe de Stuttgart. Tenus en échec jusqu’à la 83e minute, les Madrilènes sont repassés devant grâce à Rüdiger. Et c’est la jeune star Endrick qui a définitivement scellé la victoire des Merengue (3-1). Sur une contre-attaque en supériorité numérique, le Brésilien a préféré tirer de loin, plutôt que de faire une passe à Vinicius ou Mbappé. Un choix culotté, mais salué par son coéquipier allemand et son entraîneur.
L’insouciance de la jeunesse, pourrait-on dire. Pour leur premier match de phase régulière en Ligue des champions, les champions en titre madrilènes recevaient mardi Stuttgart au stade Santiago Bernabeu. Pendant longtemps, les coéquipiers de Kylian Mbappé ont eu du mal face aux Allemands, et c’est en fin de match que Rudiger (83e), puis Endrick (90e+5) sont venus parachever la victoire madrilène (3-1).
En marquant ce but à la dernière minute, le Brésilien est devenu le plus jeune buteur des Merengue en Ligue des champions, un record détenu jusque-là par la légende Raul. Outre ce record de précocité, c’est le choix du jeune Sud-Américain qui a laissé des traces.
Entré en jeu dix minutes plus tôt, Endrick profite d’une contre-attaque pour foncer en solitaire. Dans une situation à trois contre un, avec Mbappé à gauche et Vinicius à droite, le jeune Madrilène préfère tenter sa chance de loin. Un choix payant : Endrick trompe Nubel et inscrit son premier but dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
« Dieu merci, le ballon est rentré »
Venu célébrer avec ses supporters, Endrick a séduit ces derniers, mais aussi ses coéquipiers. Interrogé après le match, le buteur sur corner, Antonio Rüdiger, est revenu sur le but de son jeune partenaire, avec beaucoup de dérision.
« Endrick… pardon Bobby Charlton (petite moquerie en référence à l’étonnante idole d’Endrick). Ce jeune a vraiment de la personnalité, du caractère. Dieu merci, le ballon est rentré, sinon il aurait eu des problèmes », a déclaré le défenseur international allemand en souriant.
Mais depuis que le Sud-Américain a marqué, Carlo Ancelotti préfère se souvenir du sang-froid et de l’attitude insouciante de son joueur de 18 ans. « Endrick a été courageux, car dans cette dernière action, la meilleure solution était de jouer à trois contre un. Il a été courageux car il était convaincu qu’il allait marquer. Et c’est ce qu’il a réussi à faire », a déclaré l’entraîneur merengue après le match. « Il est capable de faire des choses auxquelles personne ne pense. Pour ma part, je ne pensais pas qu’il tirerait dans cette situation. Il a ce don. Celui d’être très efficace. On voit qu’il a quelque chose de spécial. C’est un attaquant très réaliste ».
Déjà auteur de deux buts en une quarantaine de minutes depuis le début de la saison, Endrick continue d’impressionner. Qui sait ? Le Brésilien connaîtra peut-être sa première titularisation avec la Maison Blanche, samedi en Liga, contre les Espagnols de Barcelone (21h).
