Depuis la relégation des Girondins de Bordeaux en National 2, la question du mode de vie du club est plus que jamais au centre des débats. Propriétaire du Château du Haillan, la mairie de Bordeaux se penche sur l’avenir de cette propriété devenue disproportionnée aux besoins et aux finances du club.
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Que va devenir le Château du Haillan ? La question est au cœur des discussions entre Bordeaux et les dirigeants des Girondins de Bordeaux. C’est sur ce terrain de 29 hectares, propriété de la Ville, que le club bordelais a installé son camp de base en 1988. Mais les 850 m² du Château de Bel-Air, les quinze terrains de football, les nombreux vestiaires et même les locaux du bar-restaurant, sont devenus disproportionnés aux finances et aux besoins du club, en redressement judiciaire.
En juin dernier, le conseil municipal de Bordeaux a prolongé d’un an la convention d’occupation qui liait les Girondins et la commune, propriétaire du site de la plaine du Haillan. Le loyer annuel était d’environ 28 000 euros pour l’ensemble du complexe, soit un peu plus de 2 000 euros par mois. Malgré les efforts de la municipalité, le club, relégué en National 2 cet été, a dû restituer les clés du château en novembre.
La situation du club ne lui permet pas de tout gérer.
Mathieu Hazouard,Adjoint chargé des sports à la mairie de Bordeaux
Bien qu’il ait échappé à la liquidation judiciaire dont la décision sera rendue le 30 janvier par le tribunal de commerce, le club n’est pas encore sorti de sa mauvaise situation économique. “Depuis les moments douloureux de cet été, nous avons mis en place des démarches avec le club pour connaître les installations dont il a réellement besoin”explique Mathieu Hazouard, adjoint chargé des sports à la mairie de Bordeaux. La superficie louée dans la plaine du Haillan a donc dû être réduite.
Le club ne disposera désormais que des vestiaires professionnels, d’une partie du château pour accueillir les 12 salariés ayant survécu au plan social qui a licencié plus de 80 adhérents, et des terrains d’entraînement à disposition. Pour l’utilisation de ce dernier, la location est facturée 82 euros de l’heure. De quoi permettre à la commune de s’orienter, alors que la gestion des équipements représente un coût annuel élevé. “Nous avons l’obligation de leur faire payer la location du terrain puisque c’est un club quasiment professionnel”, indique Mathieu Hazouard.
Si nous ne le faisions pas, la chambre régionale des comptes viendrait nous taper sur les doigts.
Mathieu HazouardAdjoint au maire de Bordeaux chargé des sports
Pour Thomas Cazenave, élu de l’opposition, l’accord sur l’usage du Haillan est un levier important pour la Ville pour «aider le club dans la reconstruction économique ». « Il faut continuer à soutenir les Girondins de Bordeaux, ils font partie de notre patrimoine. Il faut tout faire pour gravir chaque marche et atteindre le plus haut niveau”il considère.
La question de l’avenir des locaux du Haillan se pose régulièrement au conseil municipal de Bordeaux. L’occupation des autres mètres carrés inoccupés est toujours en discussion. « Nous sommes dans une phase de transition. Il faut définir ce qu’on en fait pour qu’à terme cela coûte le moins possible à la Ville »insiste Mathieu Hazouard.
Les Girondins pourraient donc être amenés à partager leur domicile, en attendant un retour sportif. L’élu chargé des sports à la commune se veut rassurant sur le soutien de la mairie au club, qu’il réitère. « Nous serions très heureux s’ils reviennent en Nationale 1 l’année prochaine. Ce lieu a vocation à redevenir un lieu pleinement utilisé par le club.
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