Le Racing s’est imposé à Pau malgré une avalanche de pénalités et de cartons à son encontre. Nous pouvons en tirer de nombreuses conclusions. Mais l’essentiel est que le rugby n’est pas toujours réductible à des données chiffrées, tant mieux.
Nous n’aimons pas la dictature des statistiques. Cette idée selon laquelle l’issue d’une réunion devrait être déterminée par une série de chiffres, de pourcentages, ou par une seule donnée : la comptabilité censée primer sur toutes les autres.
Le match Pau-Racing nous a permis de faire un pied de nez à cette vision rationaliste du rugby, ennemie du charme plus ou moins définissable de notre sport. Combien de fois on nous a dit qu’une équipe dominante devait s’appuyer sur le moins de sanctions possible. Combien de fois avons-nous été obsédés par la balance des pénalités. Combien de fois avons-nous entendu dire qu’une équipe compétitive devrait être pénalisée moins de dix fois par match. Un nombre d’or, un seuil de paradis.
Chaque rencontre recèle sa propre vérité
Sauf que samedi, le Racing s’est imposé assez brillamment à Pau en subissant… 22 pénalités contre… Onze à Pau.
Et ce n’est pas tout, les Racingmen ont gagné en écopant de trois cartons jaunes (Tarrit, Sordoni et Woki). Ils ont même joué à treize joueurs pendant neuf minutes (11-20e). Ils terminent la rencontre avec un nouveau carton jaune de Woki, transformé en rouge à la 80e.
Quatre cartons et une telle avalanche de penaltys pour une équipe qui inscrit quatre essais à l’extérieur, c’est un exploit majeur qui en dit sans doute long sur le niveau des deux équipes ou sur les carences de l’adversaire. Le Racing a même trouvé le moyen de ne pas encaisser de points durant les neuf minutes qu’il a jouées avec deux hommes de moins que l’adversaire… Ce constat nous rassure finalement sur l’idée que chaque rencontre recèle sa propre vérité, difficile à comprendre. mettre en équation.
Related News :