L’économie africaine devrait maintenir son dynamisme en 2025 avec une croissance de 4%, mais seulement 2% en termes de croissance par habitant, selon les prévisions de l’Agence française de développement (AFD) présentées jeudi 23 janvier.
« La part de l’Afrique augmente dans l’économie mondiale, qui croît de 2% », a expliqué Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, en présentant les travaux annuels sur l’Afrique publiés par l’Agence.
Entre les 55 pays du continent, les situations sont contrastées, avec des pays aux économies diversifiées, dont la croissance est supérieure aux pays dont les économies sont monoproduits ou basées sur l’exploitation des ressources, a précisé Thomas Melonio, économiste en chef.
Pays en croissance
Parmi les pays en croissance, il a cité le Sénégal qui profite du démarrage de l’exploitation du gaz, le Niger avec le pétrole, la RDC et la Zambie avec le cuivre ainsi que les pays exportateurs d’or comme le Ghana ou le Mali, qui profitent de la hausse du prix de cet or. refuge.
Le stock de dette s’est stabilisé sur le continent, avec plusieurs pays qui ont pu restructurer leur dette auprès du Club de Paris, comme le Tchad, le Ghana et l’Ethiopie. L’AFD note également une amélioration en Afrique du Sud qui a connu moins de coupures de courant.
Rémy Rioux a également assuré que l’AFD n’avait pas souffert sur le terrain d’une hostilité envers les institutions françaises. “Ce n’est pas ce que nous avons vécu”, a-t-il déclaré.
L’AFD a engagé 5 milliards d’investissements en Afrique en 2024, soit 10% de plus qu’en 2023, principalement sous forme de prêts, a-t-il rappelé. L’année dernière, elle a accordé son plus gros prêt jamais accordé à une entreprise en accordant 350 millions d’euros au groupe panafricain OCP, au Maroc, pour améliorer l’efficacité des engrais.
-Sur ses 14 milliards d’investissement annuel, l’AFD est financée à hauteur de 2 milliards par le budget de l’Etat français et lève 10 milliards sur les marchés par l’émission d’obligations, a rappelé Rémy Rioux.
Le patron de l’AFD a déploré en novembre « la très forte baisse des moyens » prévus dans le budget 2025, qui fausserait fortement ses activités déployées dans 150 pays. L’aide publique au développement est l’une des missions les plus durement touchées du projet de loi de finances.
L’AFD compte près de 5 000 collaborateurs, dont 2 500 sur le terrain.
Par La rédactionComité de rédaction – Casablanca