Après une performance plus difficile de Samuel Montembeault samedi, et une cinquième victoire en autant de départs pour Jakub Dobes dimanche, il s’est retrouvé à remettre en question le titre de numéro un de l’homme masqué québécois.
Il n’en faut donc pas beaucoup pour attiser les passions lorsqu’on parle des gardiens de Montréal. Ceux qui étaient déjà prêts à passer au suivant devront attendre un peu. Car, mardi soir, c’est lui qui a été en grande partie responsable de la victoire 3-2 face au Lightning de Tampa.
Un gain en temps réglementaire qui a permis au Tricolore de se hisser au tableau des séries éliminatoires et de se retrouver à seulement un point du même Lightning, détenteur de la troisième place de la division Atlantique.
Le tableau d’affichage n’a montré qu’une seule différence de buts en faveur des locaux. Cependant, en termes d’occasions de marquer, c’était presque un match à sens unique. Merci à la troupe de Jon Cooper.
Selon naturalstattrick, un site spécialisé sur le sujet, les visiteurs ont obtenu 18 opportunités de scoring à haut risque. Le Canadien a dû se contenter de trois.
D’ailleurs, Montembeault a stoppé 15 tirs en troisième période, avant que Jake Evans ne réussisse à marquer le but vainqueur, avec un peu plus de deux minutes à jouer.
En parlant d’Evans, il a ajouté des arguments de vente à son agent lors de ses négociations avec le Canadien. En plus de ce but, l’Ontarien a été un atout défensif majeur face à la redoutable attaque de masse du Lightning, blanchi à quatre reprises.
Il a été magistral dans le cercle de mise en jeu (63%). Que ce soit à court d’un homme ou en fin de match, il a remporté des duels ultra importants.
Lance, Juraj !
-Nous aimerions tous que Juraj Slafkovsky tire davantage au but. C’est l’une des critiques qui lui sont le plus souvent adressées depuis son entrée dans la LNH. Le but qu’il a inscrit mardi devrait lui redonner confiance en ce sens.
Le Slovaque a réussi à placer la rondelle dans un trou de souris. Une précision digne de celle de Patrik Laine et Cole Caufield. Même Andrei Vasilevskiy a eu besoin de quelques secondes pour comprendre où l’attaquant canadien avait réussi à le déjouer.
Ce but a donné de l’énergie au Tricolore. Pendant les deux minutes suivantes, il pénétra en territoire ennemi. Jusqu’au but égalisateur d’Alex Newhook.
On comprend mieux pourquoi les entraîneurs s’arrachent les cheveux lorsque leurs joueurs reçoivent un penalty en zone offensive. Celui de Conor Geekie aura ouvert la porte aux Montréalais.
Hutson peut jouer physiquement
De plus, nous ne pouvons pas reprocher à Lane Hutson d’avoir le cœur froid. Malgré ses épaules frêles, il s’est imposé physiquement à deux reprises, et non face aux nains de jardin.
Zemgus Girgensons, 6′ 3” et Nick Paul, 6’4” et 230 livres, ont trouvé le petit arrière sur leur chemin. Visiblement, aucun des deux attaquants du Lightning ne s’est retrouvé avec les quatre fers en l’air. Mais Hutson n’a pas hésité.
Cette capacité à absorber la chaleur s’ajoute au talent offensif que l’on savait déjà qu’il possédait. Il l’a encore prouvé en se montrant complice du but de Slafkovsky. Ce faisant, il a récolté une passe décisive lors d’un neuvième match consécutif. Ce qui égale la marque de Shayne Gostisbehere pour un défenseur recrue.