Il faut bien écouter pour entendre Christophe Honoré en ce lundi de janvier. Non pas que la rencontre ait été tenue secrète. L’explication est plus prosaïque: un vestige d’un grave accident vasculaire cérébral, qui l’a contraint à rester au lit pendant trois jours, au détriment des répétitions de la reprise parisienne de sa pièce, les idoles, et persiste à le laisser sans voix. Littéralement.
Désormais quinquagénaire au look décontracté (pantalon et veste en jean, tignasse et sourire charismatique), la tentation serait grande de colporter l’image d’une personne hyperactive obsédée par l’idée presque métronomique d’entasser les projets. . Cependant, même à voix basse, le réalisateur, scénariste, romancier, dramaturge et réalisateur martèle le malentendu. Assis dans le coin salon de l’appartement calme – parquet, livres sur les étagères, photos de garçons sur les murs blancs – dont l’auteur de Ciel de Nantes aime contempler celle de Paris, Christophe Honoré est catégorique : « J’ai plutôt une âme de neurasthénique luttant sans cesse contre une certaine incapacité à se rendre au travail. En soi, passer une journée à rêver sur ce canapé me convient parfaitement. Par la suite, lorsque je me suis enfin lancé, un mélange d’efficacité et de rigueur a généré
Canada
