Le LPHF au Québec | « S’il y a une expansion, nous voulons y être »

Le LPHF au Québec | « S’il y a une expansion, nous voulons y être »
Le LPHF au Québec | « S’il y a une expansion, nous voulons y être »

(Québec) Le maire de Québec, Bruno Marchand, ne tourne pas autour du pot lorsqu’il s’agit d’une équipe de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) du Québec. “S’il y a une expansion à deux clubs, nous voulons y être et nous ferons tout pour y être”, dit-il au téléphone.


Publié hier à 18h38

Le LPHF n’a pas encore lancé de processus officiel d’expansion, mais il a précisé que son Grand Tour, qui fera escale à Québec ce dimanche, vise à étudier différents marchés en vue d’une expansion future.

Le match entre le Victory de Montréal et la Charge d’Ottawa au Centre Vidéotron sera l’occasion pour le Québec de promouvoir une éventuelle candidature. Rappelons que c’est « une ville sportive, tant dans sa pratique que dans son enthousiasme pour une ligue professionnelle comme celle-ci », précise M. Marchand.

Samedi, au moment de la rédaction de cet article, il ne restait que « quelques billets » à vendre, selon le publiciste de Victoire, Charles Rooke. Rappelons que l’amphithéâtre peut accueillir jusqu’à 18 740 spectateurs.

« Nous sommes en train de nous affirmer, de montrer notre intérêt, notre engagement, nos capacités. Montrer qu’on a les infrastructures et surtout montrer qu’il y a un énorme enthousiasme au Québec», dit M. Marchand.

Le maire devait d’ailleurs rencontrer certains représentants de la Ligue samedi, à la veille du duel. « J’en profite pour réitérer ce que je vous dis : que peut-on faire, comment pouvons-nous travailler eux. »

Interrogé sur la viabilité à long terme d’une équipe professionnelle féminine au Québec, M. Marchand n’hésite pas une seconde : « Ça fonctionnerait parce que nous sommes en 2025 ! », dit-il.

C’est un contexte qui dépasse la ville de Québec. C’est un contexte qui est certainement nord-américain. Il y a beaucoup d’intérêt grandissant et il est temps pour Tabarnouche – c’est le moins qu’on puisse dire !

Bruno Marchand, maire de Québec

« Le Québec en est largement capable par sa vitalité économique, ses promoteurs, ses entreprises privées, ses infrastructures. Toutes les villes ne disposent pas d’infrastructures comme la nôtre. »

« Créer une ville active »

Selon M. Marchand, le match de ce dimanche s’inscrit dans les valeurs de son administration, qui veut que Québec soit une « ville active ». Car si les joueurs professionnels forment « la pointe de l’iceberg » de ce qu’il appelle la « pyramide de la participation sportive », leur présence contribue à elle seule à construire le « bas de la pyramide », constitué de personnes » qui se mettent en mouvement.

Il faut ces événements où petits et grands sont inspirés. C’est la meilleure façon de dire aux jeunes filles : « Il y a aussi quelque chose pour vous, vous pouvez rêver. »

Bruno Marchand, maire de Québec

« Oui, les rêves changent au fur et à mesure que nous vieillissons, en fonction de nos talents et de nos intérêts, mais tout commence par un rêve », poursuit-il. Ce rêve permet aux jeunes d’avoir envie de bouger, de découvrir, de penser que c’est pour eux aussi. C’est miraculeux. »

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« Un gain fabuleux »

Actuellement, le Centre Vidéotron abrite les Remparts de Québec de la Ligue de hockey junior Maritimes-Québec (LHJMQ) – l’équipe a d’ailleurs terminé première de la Ligue canadienne de hockey pour le nombre de spectateurs, malgré son exclusion des séries éliminatoires. L’amphithéâtre accueille également divers spectacles et événements.

PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL ARCHIVES

Le Centre Vidéotron

Évidemment, cette infrastructure du calibre de la Ligue nationale n’est cependant pas près d’accueillir les nouveaux Nordiques. L’arrivée d’une équipe féminine professionnelle permettrait une plus grande utilisation de l’amphithéâtre dont la construction, rappelons-le, a coûté 370 millions de dollars.

«C’est un objectif secondaire», soutient le maire. Est-ce que cela correspond à cela ? Oui. Est-ce que ça aide financièrement ? Oui. Voulons-nous qu’il soit utilisé ? Oui. Mais notre objectif n’est pas de faire quelque chose pour le combler, quoi que ce soit », insiste-t-il.

Nous ne sommes pas dans une situation où nous cherchons une excuse. Nous sommes dans une mode : nous y croyons. C’est une de nos priorités.

Bruno Marchand, maire de Québec

Le maire se dit également enthousiasmé par l’idée d’un retour de la rivalité Québec-Montréal, qui a tant animé la province par le passé…

«Pour le Québec, ce serait un gain fabuleux», a-t-il déclaré. « Femmes et hommes du Québec, spectateurs, chacun y trouverait son bonheur. La Victoire de Montréal aussi. Un engouement comme celui du sport crée de l’enthousiasme, voire plus d’engagement. Un engagement profond à tous les niveaux. »

Créneaux horaires réservés

La Ville de Québec a inauguré mardi sa première patinoire Bleu Blanc Bouge et a assuré qu’une plage horaire était réservée aux femmes. Alors que la patinoire a déjà accueilli plus de 4.000 personnes depuis son ouverture il y a deux semaines, seule la plage horaire réservée aux femmes n’était pas pleine. Pas question toutefois de le proposer à d’autres clients, insiste le maire. « Cela nous tient profondément à cœur car c’est le moyen de permettre aux femmes de jouer. Certains ne viendraient pas avec des gars. C’est une façon de s’assurer qu’ils s’approprient le sport, qu’ils l’aient pour eux. Nous entretenons ces plages. »

Amy Scheer regarde vers le Québec

Près d’une vingtaine de villes, dont Québec, ont levé la main pour accueillir une nouvelle équipe du LPHF, mais le processus d’appel d’offres est toujours en cours dans les bureaux de la ligue. Ce n’est qu’une fois toutes les candidatures déposées que la Ligue étudiera les différentes options qui s’offrent à elle. «Nous établirons une liste de critères essentiels et nous évaluerons chaque candidature», explique Amy Scheer, vice-présidente aux opérations du LPHF. Si nous estimons que deux villes répondent à tous les critères, nous étudierons la possibilité d’y aller avec deux équipes d’expansion. Sinon, il n’y en aura pas. Nous voulons vraiment agir de manière très réfléchie et ne pas lancer de nouvelles équipes simplement pour le faire. » La décision d’aller ou non dans une stratégie expansionniste sera prise d’ici la fin de la saison, donc dans les trois ou quatre prochains mois.

Le Soleil

 
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