HARTFORD, Connecticut | Les Québécois Alex Belzile et Louis Domingue sont catégoriques : ceux qui espèrent encore un retour de la Ligue nationale de hockey à Hartford rêvent en couleurs.
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Membres du Wolf Pack de la Ligue américaine, Belzile et Domingue aiment le marché dans lequel ils évoluent, mais ils estiment tous deux que la ville pourrait difficilement accueillir à nouveau les Whalers un jour.
«C’est un peu surprenant de savoir qu’il y avait autrefois une équipe de la Ligue nationale ici, quand on y pense, parce que les anciens partisans des Whalers restent un peu cachés», a déclaré Domingue, qui est gardien de but. . C’était un peu différent pour le match de samedi dernier [durant lequel le 50e anniversaire du hockey professionnel à Hartford était souligné]mais dans la vie de tous les jours, on n’entend pas beaucoup parler des Whalers ici.»
Le gardien québécois Louis Domingue a défendu le filet du Wolf Pack, le samedi 11 janvier 2025, au Centre XL, lors du match marquant le 50e anniversaire du hockey professionnel à Hartford.
PHOTO FOURNIE PAR HARTFORD WOLF PACK
Le pouls offert par ces hockeyeurs québécois n’est pas influencé par la nostalgie. Agés respectivement de 33 et 32 ans, Belzile et Domingue font partie de cette génération qui, hélas, ne connaît même pas « Brass Bonanza ». Si le XL Center s’appelait autrefois le Civic Center à l’époque des Whalers, l’amphithéâtre est désormais célèbre pour accueillir les matchs de basket de l’Université du Connecticut (UConn), dans la NCAA.
« Ils ont investi dans l’amphithéâtre pour le rénover, notamment pour le basket, c’est très populaire ici », souligne Belzile.
Solo Ball, l’une des stars des Huskies de l’Université du Connecticut, lors d’un match disputé le 18 décembre au XL Center de Hartford.
Photo Joe Buglewicz, Getty Images via AFP
-La Meute de loups attire aussi son lot de spectateurs, mais sans jamais remplir les tribunes supérieures, où sont généralement installés des rideaux noirs.
«C’est parfois trompeur, parce que l’aréna est grand, mais il y a souvent des milliers de personnes à nos matchs», note l’attaquant québécois.
Aladdin et la lampe magique
À quelques pas du Centre XL, un employé de la pizzeria Aladin, amateur de hockey originaire d’Ottawa, abonde dans le même sens : il faudra plus qu’une lampe et un génie pour ramener les Whalers à Hartford. Le basket des Huskies de l’Université du Connecticut prend beaucoup de place dans cette ville de plus ou moins 125 000 habitants, confirme-t-il à son tour.
Art urbain incluant le logo des Whalers au centre-ville de Hartford.
Photo Benoît Rioux
«Il y a beaucoup d’argent dans le Connecticut, surtout en banlieue, mais il n’y a pas beaucoup d’espoir d’un retour de la LNH à Hartford», a déclaré l’ancien gardien Jean-Sébastien Giguère, interviewé dans le cadre de ce reportage. Le marché est plutôt parfait pour la Ligue américaine, comme c’est le cas actuellement, tandis que la LNH est bien implantée à proximité, notamment dans la région de New York, avec les Rangers, les Islanders et les Devils du New Jersey. »
Comme les Expos
Contrairement au Québec, aucune arène digne de la LNH n’est actuellement disponible à Hartford. Alors, rêver du retour des Whalers, c’est un peu comme espérer, à court ou moyen terme, un retour des Expos de Montréal au baseball majeur.
En parlant de baseball, Belzile, un amoureux de ce sport, dit qu’il aime Hartford pour cette raison, la ville qui accueille la filiale AA des Rockies du Colorado, les Yard Goats. Sinon, le gros « buzz » à Hartford reste UConn et le basket-ball, tant chez les hommes que chez les femmes.