Patrick Roy, longtemps protégé par la colère des partisans envers Lou Lamoriello, se retrouve désormais exposé à leur frustration.
Alors qu’une grande partie de l’attention des partisans des Islanders était dirigée vers le directeur général pour ses décisions douteuses et son incapacité à bâtir une équipe compétitive, Roy jouissait d’une certaine immunité.
Mais cette période est bel et bien révolue.
Pour quoi ? Car un entraîneur est jugé sur ses résultats, notamment sur les unités spéciales. Et en ce moment, Patrick Roy entre dans l’histoire… de la pire des manières.
Parce que les équipes spéciales des Islanders sont historiquement catastrophiques
Les statistiques en avantage numérique des Islanders sont tout simplement désastreuses :
Pourcentage d’efficacité du jeu de puissance : 10,5 %, la cinquième pire performance depuis que la LNH a commencé à compiler ces données (1977-78).
Rareté des occasions : Seulement 2,44 occasions en avantage numérique par match, en passe de devenir la septième pire note de l’histoire.
Ces chiffres prouvent une incapacité chronique à générer de l’offensive, même lorsque l’équipe bénéficie d’un joueur supplémentaire.
Le malaise est palpable à l’UBS Arena, où les supporters, exaspérés par l’inefficacité de leur équipe, n’hésitent plus à exprimer leur mécontentement en huant bruyamment à chaque échec en avantage numérique.
Un cercle vicieux s’est créé : la perte de confiance et la mauvaise exécution des joueurs sont tout simplement catastrophiques… et tristes à voir…
Patrick Roy a tenté de multiples ajustements pour améliorer l’avantage numérique, changeant fréquemment de combinaisons et de stratégies.
Cependant, ces efforts n’ont eu aucun effet. Comme si « le Roi » n’avait plus de solutions. On le sent perdu derrière le banc. À chaque avantage numérique, l’entraîneur s’effondre sous nos yeux.
Les Islanders ont actuellement une fiche de 0 en 25 en avantage numérique, et ils n’ont pas marqué de but en avantage numérique à domicile depuis le 30 novembre.
Roy lui-même semble être à court de solutions. Après la défaite 2-0 contre les Sénateurs, il a admis :
«Je pense que nous devons faire confiance à ce que nous faisons. Parfois, il suffit de simplifier les choses, de lancer au filet, de récupérer les rebonds et de marquer sur une déviation. »
Mais cette approche, aussi fondamentale soit-elle, n’a pas fonctionné. Pire encore, le fait de ne pas capitaliser sur ces opportunités brise la confiance des joueurs.
Le capitaine Anders Lee a résumé la situation avec frustration :
« Nous voulons marquer en avantage numérique comme tout le monde. C’est une épine dans notre pied en ce moment. »
Au-delà des équipes spéciales, la saison des Islanders reflète un problème systémique plus profond. Avec une fiche de 15-18-7, l’équipe occupe l’avant-dernière place de la Conférence Est, un classement indigne des attentes placées sur une équipe bâtie pour « gagner maintenant ».
Lou Lamoriello, qui a vidé le vivier de prospects pour acquérir des vétérans bien payés, semble désormais abandonner la stratégie de compétitivité immédiate.
Lamoriello veut désormais abandonner son entraîneur en entamant une reconstruction trop peu, trop tard ?
Cette transition abrupte vers une reconstruction laisse Roy dans une position intenable, incapable de répondre aux attentes avec un effectif mal équilibré.
Résultat? Les fans tournent leur colère vers Roy.
Avec l’échec des unités spéciales et le manque de progrès visibles, les partisans des Islanders commencent à perdre patience envers Patrick Roy.
Sur les réseaux sociaux et dans les forums de discussion, la frustration est de plus en plus visible :
« Roy avait toutes les excuses du monde avec Lamoriello, mais les équipes spéciales sont sous sa responsabilité. C’est honteux. »
« Comment pouvez-vous être si mauvais en avantage numérique avec des gars comme Barzal et Nelson dans l’alignement ? »
« La lune de miel est terminée. Roy doit partir. »
Ces critiques démontrent que Roy, autrefois considéré comme un entraîneur charismatique et passionné, est désormais perçu comme incapable de tirer le meilleur parti de son groupe.
Le conflit latent entre Patrick Roy et Lou Lamoriello aggrave la situation. Alors que le PDG semble vouloir entamer une reconstruction, Roy reste attaché à l’idée d’une compétitivité immédiate.
Cette divergence fondamentale rend leur collaboration de plus en plus insupportable.
Lamoriello, en présentant Igor Larionov comme un entraîneur idéal pour travailler auprès des jeunes, envoie un message clair : Roy ne correspond plus à la vision future des Islanders.
Si les résultats ne s’améliorent pas rapidement, un renvoi de Roy semble inévitable, d’autant plus que Lamoriello pourrait tenter de protéger sa propre position en sacrifiant son entraîneur.
Patrick Roy, autrefois accueilli comme une légende vivante à Long Island, se retrouve désormais sous le feu des critiques.
L’échec retentissant des équipes spéciales et l’incapacité de répondre aux attentes des partisans ont brisé la relation entre Roy et les partisans des Islanders.
Alors que Lamoriello semble déjà préparer l’ère post-Roy, la fin de cette collaboration houleuse semble inéluctable.
Mais pour les Insulaires, le vrai problème réside dans une organisation sans vision claire, incapable de bâtir un avenir durable.
Pour Patrick Roy, cette expérience à Long Island pourrait bien devenir un chapitre à oublier dans une carrière par ailleurs légendaire.
Quant aux Islanders, ils doivent se demander : un changement d’entraîneur suffira-t-il à résoudre leurs problèmes, ou est-ce le leadership de Lamoriello qui doit être remis en question ?
Poser la question, c’est y répondre. Le PDG doit partir. Reste à savoir si Patrick Roy sera sacrifié avant.