Complètement sous le radar des équipes universitaires en raison d’opérations au genou qui l’ont tenu à l’écart pendant deux saisons, le demi défensif Rolle Ruben Payep Tchana aurait eu toutes les raisons d’être déprimé, mais sa grande Foi en Dieu lui a permis de garder espoir en un avenir meilleur.
Cet avenir meilleur est arrivé cet automne. En bonne santé, Payep Tchana a enfin pu faire ses débuts sur la scène collégiale et il s’est révélé être un élément important de l’unité défensive du Campus Notre-Dame-de-Foy. Ses performances lui ont permis d’attirer l’attention des équipes universitaires.
“Plusieurs personnes m’ont demandé pourquoi je n’avais pas abandonné le football”, a-t-il déclaré. Si vous abandonnez une fois, vous abandonnerez plusieurs fois par la suite.
« J’ai toujours cru au plan que Dieu avait pour moi, poursuivre Payep Tchana. Je n’avais pas le contrôle et je lui faisais confiance. J’ai travaillé sur ma rééducation et dans mes livres en me disant que je n’aurais aucun regret. J’ai continué à persévérer et j’ai beaucoup prié. Si je n’avais pas reçu d’offres universitaires, tel aurait été mon sort.
Une belle histoire
Entraîneur-chef du CNDF depuis 20 ans, Marc-André Dion a côtoyé quelques jeunes, mais l’histoire du demi défensif est parmi les plus belles à ses yeux. “C’est facilement dans le Top 5 des plus belles histoires”, a-t-il déclaré. Sa persévérance et son engagement sont remarquables. Nous n’avons vu que la pointe de l’iceberg. Il va jouer son meilleur football au niveau supérieur. Cela combine les aspects athlétiques et physiques.
Passionné de basket-ball, Payep Tchana a découvert le football en secondaire 5 à l’invitation de l’entraîneur Nicolas Laroche qui dirige les Vikings à l’école secondaire Les Etchemins.
« Il m’a vu jouer au basket-ball et il pensait que j’avais les compétences nécessaires pour jouer au football. J’ai trouvé que c’était un sport où il y avait beaucoup de contacts et je voulais être dans une position où je ne serais pas touché. Je me suis retrouvé arrière défensif et j’ai pris du plaisir lors de mon premier match. J’aime plus la défense et la tactique que courir ou attraper le ballon. Je n’ai aucun regret d’avoir arrêté le basket-ball.
Ça repart de zéro
Dion se souvient du premier hiver du jeune homme au CNDF. « Lorsque nous avons discuté ensemble, je ne lui ai pas parlé du système de jeu, mais je lui ai expliqué les règles. Il était bien encadré par Pascal Masson qui est l’un des meilleurs entraîneurs de poste. Rolle est un pur athlète devenu l’un des meilleurs arrières défensifs du circuit. Il aurait dû être élu dans l’équipe d’étoiles. Grâce à sa force et sa vitesse, il est déjà prêt pour les tests d’évaluation de la LCF.
Ses performances ont attiré l’attention du Rouge et Or de l’Université Laval et des Redbirds de McGill. Le futur étudiant en administration des affaires a opté pour les champions de la Coupe Vanier.
“Après deux saisons d’absence à cause de mes ménisques, j’ai participé à des camps cet été aux Etats-Unis”, a-t-il déclaré. J’ai réussi un temps de 4,46 secondes au sprint de 40 mètres et ce résultat m’a donné confiance. Le Maine m’a proposé une demi-bourse, mais j’ai préféré rester proche de ma famille et opter pour une équipe qui me voulait vraiment. Mes entraîneurs au CNDF sont tous passés par Laval et ils ont connu du succès par la suite.»