Alexandre Carrier pousse David Savard vers la sortie

Alexandre Carrier pousse David Savard vers la sortie. C’est la triste réalité pour le vétéran défenseur, et en même temps, c’est une bonne nouvelle pour les Canadiens de Montréal.

Car avouons-le : la Ligue nationale n’est pas un musée pour collectionner des souvenirs ou un sanctuaire pour les gentils dans le vestiaire.

C’est un métier cruel où la performance prime sur les sentiments. Et malheureusement pour David Savard, son rôle de “Papa du vestiaire” ne suffit plus à justifier sa place dans l’alignement alors qu’un certain Alexandre Carrier s’impose comme un rouage incontournable.

Depuis que Savard est absent en raison d’une mystérieuse blessure au haut du corps, Carrier n’a pas perdu de temps pour se faire remarquer.

Aux côtés de Kaiden Guhle, il ne se contente pas de combler un vide ; il redéfinit complètement ce que l’on attend de ce poste.

Nombres? Allons-y. Depuis l’absence de Savard, Carrier a dépassé les 20 minutes de temps de glace lors de trois des cinq derniers matchs.

Avant cela, son utilisation était plus modeste, oscillant autour de 16 à 18 minutes. Désormais, il est partout : en infériorité numérique et dans des situations critiques où l’équipe a besoin de stabilité.

Bref, il fait tout ce que Savard a fait, mais avec des jambes plus jeunes et une exécution plus fluide.

David Savard, 34 ans, est sans aucun doute un modèle de dévouement et de leadership. Tout le monde le dit : c’est un gars qu’on aime avoir dans un vestiaire.

Mais à un moment donné, il faut se poser la fâcheuse question : ce leadership est-il suffisant pour justifier sa place dans une équipe qui ambitionne de progresser et, soyons audacieux, de revenir en playoffs ?

La réponse semble s’écrire d’elle-même à mesure que Carrier accumule de solides performances.

Pour ajouter à l’ironie de la situation, Carrier n’a pas été acquis pour remplacer Savard. C’était censé être un renfort, une option supplémentaire pour solidifier la défense.

Mais voilà que ce « renfort » se transforme en pilier, reléguant Savard à une réflexion sur son avenir.

Le plus cruel dans tout ça ? Ce n’est même pas une question de contre-performances de Savard. Ce dernier fait son métier depuis des années.

Mais le hockey moderne, rapide et axé sur la transition favorise les défenseurs comme Carrier, qui peuvent déplacer la rondelle avec agilité et prendre des décisions rapides sous pression.

Ce n’est pas comme si le Canadien n’avait jamais envisagé cette possibilité. L’acquisition de Carrier en décembre avait déjà semé le doute quant à l’avenir de Savard à Montréal.

Et si l’on regarde la situation contractuelle, cela devient encore plus évident. Savard a un contrat qui expire à la fin de la saison.

Il représente donc une cible parfaite pour un échange à la date limite des échanges. Imaginez le scénario : le Canadien est dans la course aux séries éliminatoires, mais Savard, fort de son expérience de la Coupe Stanley avec Tampa Bay en 2021, devient un atout précieux pour une équipe en quête de profondeur en défense.

Vous obtenez en retour un choix au repêchage ou un prospect, tout en permettant à Carrier de continuer à prospérer.

Tout le monde y gagne… sauf peut-être Savard.

Ce n’est pas une décision facile à prendre. Savard est respecté dans la ligue et adoré dans le vestiaire.

Des jeunes comme Arber Xhekaj et Kaiden Guhle le regardent avec admiration.

Mais la Ligue nationale n’est pas une garderie. Ce n’est pas non plus un endroit où l’on peut se permettre d’être sentimental.

Si Carrier peut faire le travail et que l’équipe peut bénéficier de l’échange de Savard, nous devrions y aller. Période.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis l’arrivée de Carrier, le Canadien a fait preuve d’une stabilité accrue en défense.

Il ne s’agit pas seulement de son temps de glace ou de ses statistiques personnelles. C’est l’effet global qu’il a sur la structure défensive de l’équipe. Avec lui, Guhle semble plus en confiance.

La transition de la défense à l’offensive est plus fluide. Et soyons honnêtes, il est temps pour les Canadiens de commencer à penser à l’avenir.

Avec des jeunes comme Guhle, Xhekaj et Lane Hutson qui gravissent les échelons, la place de Savard devient de plus en plus discutable.

Et c’est là que le pragmatisme entre en jeu : David Savard, à 34 ans, est-il vraiment indispensable à cette équipe en transition ?

La réponse, même si elle peut offenser certains puristes, semble être non.

Alexandre Carrier, quant à lui, joue comme un gars qui sait que l’opportunité est unique. Depuis son arrivée, il joue avec l’intensité d’un gars qui sait que chaque match est une audition pour prouver qu’il appartient à ce niveau.

Les entraîneurs lui font confiance, et cette confiance est méritée. Carrier est un mélange de mobilité, de fiabilité et de simplicité dans son jeu qui contraste avec la lourdeur parfois apparente du style de Savard.

À l’approche de la date limite des échanges, Kent Hughes et Jeff Gorton ont probablement déjà commencé à évaluer leurs options.

Savard pourrait facilement apporter un choix de deuxième ou de troisième ronde à une équipe en quête d’expérience en séries éliminatoires.

Est-ce un choix populaire dans le vestiaire ? Peut-être pas. Mais c’est une démarche logique du point de vue de la constitution d’une équipe.

La LNH est une ligue où les atouts doivent être maximisés. Et si Carrier peut remplacer Savard à une fraction du prix, pourquoi pas ?

Bien sûr, certains diront que l’équipe a besoin de vétérans comme Savard pour encadrer les jeunes. Et c’est vrai dans une certaine mesure.

Mais Carrier n’est pas une recrue dans la Ligue nationale. Il compte déjà quelques centaines de matchs à son actif et a joué des minutes significatives dans sa carrière.

Il possède l’expérience nécessaire pour assumer des responsabilités clés, tout en offrant une dimension plus moderne adaptée au style trépidant de la LNH d’aujourd’hui.

Le hockey est souvent décrit comme un sport d’équipe dans lequel les joueurs se battent pour l’écusson sur leur maillot, et non pour le nom au dos.

Mais la vérité brutale est que la Ligue nationale est une machine froide, où les performances individuelles sont jugées à la loupe.

Et dans ce cas-ci, Carrier est performant, tandis que Savard, bien que compétent, devient une option redondante.

Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer ce que fera le Canadien avec Savard. Mais à ce stade, il semble presque inévitable que Carrier ait non seulement scellé l’avenir de Savard, mais qu’il ait également redéfini ce que Montréal attend de ses défenseurs.

Les chiffres sont là, les résultats aussi.

Et pour une équipe qui tente de se frayer un chemin vers les séries éliminatoires, le message est clair : l’avenir appartient à des joueurs comme Carrier.

À suivre…

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Cestas atomise la SA Mérignac
NEXT Ancelotti, Alonso, Mercato, Tchouaméni… Les conseils fracassants d’un ancien membre du club au Real Madrid