UQuelle bonne claque pour remettre ses idées en place ? Pour la grosse claque, la question est plutôt une affirmation au vu de la large défaite des Bayonnais sur le terrain de Montpellier ce samedi (42-10). Très (trop ?) à l’aise dans le top 6 avant la rencontre, avec neuf points d’avance sur le MHR, alors 7ème, Aviron sent désormais le souffle de ses poursuivants dans sa nuque. Une vraie déception après un match où presque tout s’est joué contre les Basques.
“L’analyse n’est pas très difficile”, a jugé le talonneur Facundo Bosch. Nous avons été pris dans des combats et le rugby est avant tout un sport de combat. On a été pris dans la mêlée, sur des ballons portés, on a été pris dans les mêlées… C’est tout. Si les huit devant ne font pas notre travail, c’est compliqué. »
« On a été pris dans la mêlée, sur les ballons portés, sur les rucks… »
Les attaquants de l’Aviron sont forcément fautifs vu la quantité de ballons grattés par les Montpelliérains, les six penaltys sifflés contre la mêlée de Bayonne (pour 19 au total), le carton jaune reçu par le pilier Bordelai ou encore le rouge venu gâcher le très bon match. de Capilla. Mais c’est bien sûr une erreur de Tiberghien, en grande difficulté sur la pelouse du Stade GGL, qui a donné naissance à la première des six tentatives du festival offensif local.
« Leçon de rugby »
Menés 22-0 à la pause, les joueurs de Grégory Patat ne se faisaient plus d’illusions jusqu’à un quart d’heure après le retour des vestiaires, après un pur essai septiste de Capilla puis un penalty de Lopez (22-10, 51e). Avant de sombrer en fin de match et de laisser le bonus offensif aux Héraultais surexcités. Une performance bien trop médiocre, qui punit les deux victoires laborieuses obtenues à Vannes (21-27) puis contre Castres (33-12). Mais l’entraîneur ciel et blanc ne veut voir aucune causalité entre la défaite montpelliéraine et les copies faites récemment par son équipe.
“Il ne faut pas tout mélanger”, a déclaré Grégory Patat. Chaque match est différent, ce n’est pas dû au contenu des semaines précédentes. Il y avait une belle équipe de Montpellier qui a joué sur ses atouts. Nous avons pris un cours de rugby. Ils partaient du bas du classement depuis le début de la saison, ils ne voulaient pas y retourner. »
Une queue du peloton où Perpignan, 12ème, figure encore. Les Bayonnais disposent de trois semaines et deux matches de Challenge Cup avant leur déplacement à Aimé-Giral pour démontrer que la correction subie à Montpellier n’était qu’un accident.
Montpellier 42 – Bayonne 10
Lieu Montpellier (Stade GGL) Spectateurs 8 500 Arbitre M.Rozier Mi-temps 22-0
Montpellier 6 essais de Moorby (4e), Reinach (17e), Ulese (23e), Ngandebe (71e), Hogg (74e) et Tolofua (79e) ; 3 transformations Hogg (17e, 23e, 74e) ; 2 pénalités de Hogg (8e, 66e).
L’équipe Moorby – Ngandebe, Vincent, Serfontein (Cadot 41e), Bridge – (o) Hogg, (m) Reinach (Coly 21e, Simmonds 62e) – Bécognée (Vunipola 73e), Vunipola (Nouchi 57e), Camara (Tauleigne 73e) – Dguid , Verhaeghe – Hounkpatin (Japaridze 55e), Ulese (Tolofua 73e), Erdocio (Forletta 55e).
Bayonne 1 essai de Capilla (41e) ; 1 transformation de Lopez (41e) ; 1 penalty de Lopez (50e).
Carton jaune Bordel (21e). Carton rouge Chapelle (75e).
L’équipe Tiberghien – Spring (Erbinartegaray 41e), Makala, Tuilagi, Carreras (Spring 77e) – (o) Lopez (Segonds 67e), (m) Rouet (Germain 60e) – Capilla, Cassiem (Bourdeau 52e, Cassiem 64e), Habel-Küffner – Paulos (Poloniati 52e), Héguy – Tagi (Cotet 52e), Bosch (Martin 52e), Bordelai (Cormenier 38e).
Remarques
5/10 Tuilagi, Maqala, Bosch, Tagi, Cormenier, Carreras.
4/10 Capilla, Spring, Erbinartegaray, Habel-Kuffner, Rouet, Cassiem, Lopez.
3/10 Cotet, Martin, Paulos, Poloniati, Héguy.
2/10 Bordelaï, Tiberghien.
Non noté Bourdeau.
