Dans le monde impitoyable des médias sportifs québécois, les coulisses se cachent souvent des histoires captivantes.
Le dernier en date raconte une tentative ambitieuse, mais infructueuse, de TVA Sports de sauver sa couverture du hockey… et la station dans son ensemble.
Selon nos informations, ces derniers ont été approchés dans une tentative désespérée de les arracher à Cogeco.
L’extrait vidéo suivant donnera la chair de poule à Félix Séguin et Patrick Lalime :
Malgré des offres certes alléchantes, McGuire et Dubé ont choisi de rester fidèles à Cogeco et au public qui les soutient depuis des décennies.
Lorsque j’ai interviewé Sylvain Chamberland, il n’a pas nommé explicitement McGuire et Dubé, mais selon notre source interne à TVA Sports, ils ont bel et bien été approchés.
Chamberland est le fondateur et PDG d’Arsenal Media. Ancien vice-président de Quebecor Média et directeur de l’information à TVA et -, il connaît mieux que quiconque les rouages de l’industrie, lui qui possède 26 stations de radio.
En disant que des gens ont été approchés par TVA Sports et qui ont décidé de ne pas y aller, on pense automatiquement à McGuire et Dubé.
L’empire Quebecor, en quête de renouveau face à des pertes financières sans fin et à une popularité en chute libre, semble avoir tout tenté pour redresser une station en chute libre.
Ce refus éclatant jette une lumière cruelle sur la situation de TVA Sports. Avec près de 300 millions de dollars de pertes cumulées depuis sa création en 2011, la chaîne semble naviguer en eaux troubles.
L’incapacité d’attirer des talents confirmés comme McGuire et Dubé ne fait qu’accentuer le sentiment d’une station en déclin, obligée de se contenter de solutions par défaut.
La mention de Félix Séguin et de Patrick Lalime dans ce contexte n’est pas anodine. Bien que ces derniers occupent actuellement des rôles clés au sein de TVA Sports, les révélations de Chamberland mettent en lumière une brutale réalité : ils ne sont pas les premiers choix.
Cette information ajoute une dimension poignante aux propos de Séguin lors de son entrevue avec La presseoù il a fait preuve d’une grande émotion, concluant l’interview les larmes aux yeux.
Voici les propos du journaliste Nicholas Richard, qui s’est adressé à Séguin pendant 60 minutes.
Séguin, le sourire aux lèvres et les yeux humides, conclut l’entrevue par une réponse qui résume à elle seule les 60 minutes de discussion : « J’aime beaucoup ça. Tout ce que je veux faire, c’est décrire les matchs de hockey. »
Si cette déclaration témoigne de son amour indéniable pour son métier, elle met aussi en lumière une vulnérabilité face aux critiques incessantes et au contexte de montagnes russes dans lequel il évolue.
Félix Séguin se retrouve régulièrement sous le feu des critiques. Même si son dévouement et sa passion pour le hockey ne font aucun doute, il n’en demeure pas moins une figure constamment ciblée au Québec.
La manière de décrire les matchs de Félix Séguin est souvent critiquée pour son manque de fluidité et son ton monotone.
Contrairement à des descripteurs comme Martin McGuire ou Pierre Houde, reconnus pour leur dynamisme et leur précision, Séguin peine à convaincre le public.
Certains téléspectateurs lui reprochent également une surenchère émotionnelle lors des moments clés des matchs, qu’ils jugent artificiels ou forcés.
Quant à Patrick Laline, bien qu’il soit francophone, son usage parfois maladroit de la langue française a été pointé du doigt.
Des erreurs de syntaxe ou des tournures de phrases imprécises ont souvent été constatées, notamment sur les réseaux sociaux, où ces bourdes deviennent vite virales.
Malgré ses déclarations sur le temps qu’il consacre à la préparation des matchs, la majorité des amateurs de hockey estiment que les descriptions de Séguin manquent de profondeur et de détails, tout comme l’analyse de Lalime.
Ils comparent souvent son travail à celui de RDS, où des descripteurs comme Pierre Houde et des analystes comme Marc Denis se démarquent par leur rigueur et leur connaissance approfondie des acteurs et des stratégies.
Félix Séguin a choisi de se retirer des réseaux sociaux, expliquant que cela lui permet d’éviter de vilaines critiques et de préserver sa santé mentale.
Cependant, cette décision est perçue par certains comme une incapacité à faire face aux réactions du public.
Travailler à TVA Sports, une chaîne en difficulté, n’aide pas Séguin et Lalime à sortir de cette spirale. Constamment comparé aux chiffres de RDS, il porte sur ses épaules le poids des performances médiocres de la chaîne, qu’il le veuille ou non.
Des rapports récents selon lesquels TVA Sports aurait tenté de recruter Martin McGuire et Dany Dubé pour remplacer Séguin et Patrick Lalime n’ont fait qu’amplifier les critiques.
Ce contexte donne l’impression que le duo Séguin-Lalime est au pouvoir par défaut et non par choix stratégique, un sentiment qui affaiblit encore davantage sa position.
Même au sein de TVA Sports, certains employés et collaborateurs ont émis des réserves quant à sa capacité à représenter la chaîne avec compétence.
Malgré tout, Félix Séguin demeure profondément engagé dans son travail. Lors de sa récente entrevue avec La Presse, il a parlé de son amour pour le hockey et de son envie de continuer à décrire les matchs, tout en admettant être très critique envers lui-même :
« J’ai passé des nuits sans dormir, parce que je me reprochais les erreurs que j’avais commises. Je suis le premier à savoir que j’avais tort. »
Toutefois, ces propos, bien qu’émouvants, ne suffisent pas à apaiser les critiques. La pression est immense et Séguin doit non seulement répondre aux attentes élevées du public, mais aussi prouver qu’il mérite sa place dans une industrie de plus en plus compétitive.
Avec la possible fin de TVA Sports en 2026, leur avenir est plus incertain que jamais.
Félix Séguin et Patrick Lalime devront redoubler d’efforts pour regagner la confiance d’un public exigeant et d’un employeur en quête de résultats.
Tout cela sachant que TVA Sports a tenté de les remplacer par le meilleur duo au Québec.
Le refus de McGuire et Dubé prouve les défis colossaux auxquels fait face TVA Sports. Alors que la chaîne lutte pour rester pertinente malgré des audiences épouvantables, les tentatives de Quebecor pour attirer des talents confirmés montrent que même des investissements massifs ne peuvent compenser les défauts structurels.
Pendant ce temps, Pierre-Karl Péladeau, à la tête de Quebecor, doit jongler avec des contradictions frappantes. Alors que le réseau TVA, grâce à ses diffusions grand public, demeure un leader dans le paysage médiatique québécois, sa division sportive est un gouffre financier.
Le récent accord de diffusion de la LNH, qui a coûté 720 millions de dollars, n’a rapporté que des miettes en termes de programmation et d’audience.
Pour TVA Sports, les événements récents soulignent une vérité incontournable : l’argent ne suffit pas pour gagner la confiance des amateurs de hockey et attirer les meilleurs talents.
Les refus de McGuire et Dubé, combinés aux contestations internes de la chaîne, dressent le portrait d’un empire médiatique qui peine à maintenir son statut.
Face à ces échecs, on comprend mieux les larmes de Félix Séguin. Être à la tête d’une chaîne en difficulté, face à un public qui exige l’excellence, est un lourd fardeau à porter.
Quant à Patrick Lalime, il doit faire face à une avalanche de critiques, souvent ciblées sur ses lacunes linguistiques, qui mettent à mal sa crédibilité.
Dans ce contexte, on peut affirmer que TVA Sports, malgré ses ambitions et ses moyens financiers, demeure dans l’ombre de son rival RDS et de sa rivale radio indirecte Cogeco.
L’avenir de la chaîne ne tient désormais qu’à un fil : le refus de McGuire et Dubé résonnera longtemps dans les couloirs de Quebecor comme un rappel brutal que TVA Sports est sous assistance respiratoire.
Il sera bientôt temps de le débrancher.