Un enfer lui était prédit face au nouveau véhicule dévoilé par le constructeur canadien Can-Am, qui équipe certains de ses rivaux. Et pour cause : le véhicule nord-américain a impressionné lors du récent Rallye du Maroc, en octobre dernier. Ce samedi 4 janvier, Xavier de Soultrait a montré que malgré des prévisions défavorables, il faudra à nouveau compter sur son Polaris lors de ce Dakar 2025 dans la catégorie SSV (véhicules légers).
Compétitif dès le prologue de vendredi (troisième à 25 secondes), le pilote originaire de Neuville-lès-Decize a confirmé son potentiel lors des 413 kilomètres chronométrés de la première étape, disputée ce samedi 4 janvier autour de Bisha. Prenant la tête à mi-course, il a évité les écueils pour terminer la journée en tête du classement SSV, avec 7 minutes et 35 secondes d’avance sur le Can-Am de son dauphin, Francisco Lopez.
Xavier de Soultrait et Martin Bonnet ont su réagir
Une performance qui lui donne du même coup la tête du classement général de sa catégorie. Et honore son numéro 400, celui attribué au champion en titre. « Ça y est, nous sommes prêts pour le Dakar 2025 ! », souriait-il à son arrivée.
Poussière, cailloux et navigation délicate étaient au menu ce samedi. La première étape s’est révélée plus compliquée que ce que prévoyaient les concurrents. « Quand David Castera (réalisateur du Dakar) vous dit que ça va être une étape facile… Je commence à bien le connaître, je sais qu’il ne dit pas la vérité ! Ou peut-être que c’est facile pour lui », s’amuse Xavier de Soultrait au terme d’une « très bonne journée ». L’alchimie avec son copilote et ami Martin Bonnet a encore une fois fait la différence.
Plus les kilomètres passent, plus Xavier de Soultrait semble se sentir plus à l’aise dans sa deuxième carrière sportive. Cela fait maintenant trois ans qu’il a fait le choix de passer du Dakar moto au Dakar automobile. « On commence à avoir un peu d’expérience. L’année dernière, on ne savait pas trop s’il fallait aller vite ou pas. Nous avons une longue histoire de motards, nous commençons une nouvelle vie sur quatre roues. Ça s’est bien passé en 2024 avec une victoire, on a fait une bonne équipe avec l’équipage Polaris et on commence à avoir de vraies sensations de course. »
La suite du programme s’annonce relevée. Ce dimanche 5 janvier, le duo s’élancera pour les 48 heures, une étape de 1 058 kilomètres disputée sur deux jours. Le système sera particulier : le bivouac dans lequel ils seront envoyés comprendra le strict nécessaire pour manger, se réchauffer et se reposer. Aucune assistance ne les attendra sur place pour réparer ou entretenir leur véhicule. Le premier gros défi de la quinzaine de course. Que le Nivernais abordera en leader.