Jeudi, avant la réception de Toulouse (samedi, à 21h05), Uini Atonio, Dillyn Leyds et Tawera Kerr-Barlow étaient présents en conférence de presse. Trois cadres pour évoquer le choc et la situation complexe de La Rochelle, trois trentenaires (respectivement 34, 32 et 34 ans), mais aussi trois joueurs parmi les plus titrés chaque saison. Logique, mais peut-être aussi une des explications des difficultés du moment.
Là où le champion de France et d’Europe performe sur la durée grâce à ses rotations réussies, ses titulaires devant toujours se battre pour conserver leur place, les Maritimes n’y parviennent plus, contrairement à 2022-2023, saison avec deux finales et un titre. Si la profondeur de l’effectif pose question, les choix sont aussi conservateurs, avec un groupe de 23 souvent sans surprise pour les grands matches et qui a peu évolué depuis 2021.
En quête d’équilibre
« Nous jouons souvent contre les mêmes personnes. Donc, quand on laisse certains d’entre eux au repos, cela se voit beaucoup plus par rapport aux autres équipes, admet Atonio. Est-ce une question de leadership entre nous, de confiance ? Je ne sais pas. Mais on n’arrive pas à jouer de gros matches à l’extérieur, comme Bordeaux ou Toulouse. […] Peut-être y a-t-il une petite usure dans le groupe, ou il faut un déclic ? Je ne sais pas. Mais nous travaillons pour obtenir ce déclencheur. »
“On parle de beaucoup de choses entre nous mais c’est avec les joueurs qu’on y arrivera”
Le groupe a-t-il encore faim ? « Bonne question », répond Romain Carmignani, responsable des avants. Contre Toulouse, ils auront faim. Contre le Leinster, en Champions Cup, ils auront faim. Le reste du temps ? Nous avons une part de responsabilité dans l’implication de toute l’équipe tout au long de l’année. A l’extérieur, on essaie de remodeler l’équipe, de rechercher un équilibre. Jusqu’à présent, nous ne l’avons pas trouvé. Nous cherchons à créer de l’enthousiasme et de l’émulation. Avoir envie de rentrer dans l’équipe, d’impliquer ceux qui ne jouent pas trop, ceux qui jouent même s’ils ne sont pas titulaires. Nous avons 50% de responsabilité, joueurs et staff. On se dit beaucoup de choses entre [coaches] mais c’est avec les joueurs qu’on y arrivera. C’est avec eux que nous avons trouvé la clé de notre réussite. »