OTTAWA | La saison vécue par Matvei Michkov avec les Flyers de Philadelphie a relancé le débat quant à savoir si le Canadien aurait dû le sélectionner à la place de David Reinbacher en 2023. Mais on oublie un autre nom, un joueur qui, selon ce qu’on entend, a séduit la direction. du Canadien de Montréal bien plus que celui de Michkov : le fougueux Américain Ryan Leonard.
Le but ici n’est pas de comparer Leonard à Reinbacher, mais plutôt de rappeler que même si le CH n’avait pas opté pour le défenseur droitier au cinquième rang du classement général, il n’y aurait pas deo 39 Russe actuellement avec le Canadien.
Vrai ou faux.
Comme les frères Tkachuk
Au cours de son année de repêchage, Leonard a fait des comparaisons avec certains des plus gros parasites de la LNH, à commencer par les frères Brady et Matthew Tkachuk. Kent Hughes lui-même, lors du traditionnel NHL Combine en juin 2023, a fait le rapprochement entre l’attaquant américain et les deux enfants terribles de Keith Tkachuk.
Mardi, contre le Canada, on a eu un autre exemple. Dans un match physique et intense, Leonard était de tous les combats, dérangeant l’adversaire et étant constamment devant le filet pour gêner le travail de Carter George.
Un match qui correspondait parfaitement à son style et qui faisait de lui un espoir si séduisant en 2023.
Ce fut ensuite encore le cas, jeudi, lors du quart de finale face à la Suisse. Constamment impliqué dans le match, il termine avec deux buts et une coupure au nez après avoir reçu une rondelle au visage.
« Il amène les joueurs dans la bataille avec lui avec son émotion et son énergie. Il est notre capitaine pour une raison», a complimenté l’entraîneur-chef des Américains David Carle.
«C’est difficile», a ajouté son coéquipier Gabriel Perreault. Il est dans tous les combats et il n’a peur de personne.
Ennemi public mo 1
Comme les frères Tkachuk, Leonard franchit la frontière ténue entre intensité et indiscipline. À la toute fin de la deuxième période, mardi, il a laissé les émotions prendre le dessus et a écopé d’une pénalité coûteuse qui a permis au Canada d’égaliser au début du troisième set.
Mais il a ensuite fait amende honorable en étant à nouveau présent dans tous les combats, marquant le quatrième but de son équipe dans un filet désert.
« J’adore les matchs physiques. C’est vraiment dans ces moments-là que j’ai le plus de plaisir à jouer au hockey. En jouant devant une arène pleine, en étant l’équipe adverse, on peut vraiment les faire taire. Les voir quitter l’arène à la fin et réaliser ce que l’on vient d’accomplir, c’est une sensation particulière.
Puis, jeudi, il a été nommé joueur du match pour les États-Unis, et le public n’a pas hésité à le huer passionnément alors qu’il s’avançait pour recevoir sa récompense.
« J’ai aimé, ça m’a fait sourire. C’était génial», a-t-il déclaré, le sourire aux lèvres.
Et nous sommes presque sûrs qu’il le pensait.