Le Canadien | Brendan Gallagher, à sa manière

Le Canadien | Brendan Gallagher, à sa manière
Le Canadien | Brendan Gallagher, à sa manière

(Chicago) Si l’on pouvait résumer Brendan Gallagher en une seule image, ce serait sans doute ce match de 2015 contre les Islanders de New York où il a failli perdre un doigt, ou plusieurs, après avoir bloqué un tir.

Si l’on pouvait résumer le même joueur avec une autre image, cela pourrait être ce match de janvier 2017 où il a bloqué un autre tir, cette fois de son coéquipier Shea Weber. Après le premier incident, et après le deuxième aussi, on aurait pu penser que Gallagher allait vouloir éviter de se mettre devant un filet comme celui-là, qu’il allait vouloir changer son style de jeu pour quelque chose de moins téméraire. .

Mais non.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE ARCHIVES

Ce match de novembre 2015 où Brendan Gallagher s’est grièvement blessé à la main

En cette nouvelle année, dans un coin du United Center de Chicago, Gallagher est toujours là, en un seul morceau. Il hausse les épaules quand on parle de la première fois où il a failli perdre une main, et de la deuxième fois.

“Il y a des choses comme ça qui arriveront lorsque vous jouerez longtemps dans cette ligue”, commence-t-il par expliquer de son ton calme habituel. Il faut être costaud pour jouer en National League, car ce n’est pas un championnat facile. Il faut savoir sacrifier son corps. »

En ce court jeudi à Chicago, Gallagher est droit comme un chêne, malgré les deux incidents évoqués plus haut, et malgré toutes les autres petites blessures qu’on ne voit pas mais qu’il a accumulées depuis ses premiers patins avec le Canadien, en 2012-2013.

Non, ce n’est pas à 32 ans qu’il va commencer à devenir un joueur qu’il n’est pas.

Nous ne pouvons pas oublier qui nous sommes. Si je suis toujours dans cette ligue, c’est pour une raison. Il y a des choses que je ne peux pas faire aussi bien que d’autres, mais il y a aussi des choses que je fais mieux que d’autres. Je ne peux pas changer qui je suis.

Brendan Gallagher

Ce qu’il est, encore et encore, est un peu le même que celui qui a été repêché par le Canadien en 2010, avec un choix lointain de cinquième ronde. De tous les coéquipiers qu’il a côtoyés lors de sa première saison avec le club, il est évidemment le seul qui reste, le seul qui a su résister au temps qui passe.

« Il faut mériter ce qui nous arrive dans cette ligue… On arrive, on a un délai de grâce, un peu pour faire nos preuves. J’essayais juste de prouver que je méritais de rester en arrivant ici… Il y a eu plusieurs bons moments, mais le premier a probablement été lorsque j’ai enfilé ce pull pour la première fois. Tout le monde connaît cette équipe, son histoire, la tradition qui va avec tout ça. Aujourd’hui encore, pour moi, cela reste spécial de pouvoir enfiler ce pull. »

Il parle encore du Canadien avec ce feu dans les yeux. Il évoque encore les moments où il en a été très proche, en 2014 puis en 2021, et il confie son amour pour la ville et ses supporters. Le Canadien d’aujourd’hui n’est certainement pas un prétendant à la Coupe, mais Gallagher ne va pas faire de lui un Raymond Bourque et exiger d’être envoyé ailleurs pour se rapprocher du grand trophée.

A ce sujet, il jure que la reconstruction en cours ne mine pas son moral.

« Parce que mon travail reste le même… Cette partie ne va pas changer. Notre situation actuelle ne signifie pas que nous perdons nos journées. Il faut montrer le chemin aux jeunes, il faut les voir grandir, et je trouve ce rôle agréable. Je ne le prends pas à la légère… Forcément, des moments comme ceux de 2014 [finale de l’Est] ou 2021 [finale de la Coupe Stanley] sont des moments que nous voulons vivre. Nous sommes tous des compétiteurs, c’est ce qui nous motive. Cela peut changer rapidement ; Je me souviens qu’en 2014 et 2021, personne ne nous voyait aller aussi loin.

« Je comprends comment les choses fonctionnent dans cette ligue, je sais qu’il y a des décisions commerciales qui sont prises, mais je peux vous dire que j’aime faire partie de cette équipe. C’est une grande partie de moi et je ne veux pas que cela s’arrête de si tôt. »

Dans l’immédiat, le contrat qui l’unit au club le mène jusqu’en 2027. La suite ? Si cela ne dépend que de lui, Brendan Gallagher continuera. Parce qu’il aimerait avoir une bague, bien sûr, mais aussi parce que cela ne le dérangerait pas d’atteindre le prestigieux plateau des 1000 matches disputés en carrière.

« Quelqu’un me l’a fait remarquer l’autre jour. Si j’arrive jusqu’au bout de ce contrat, j’aurai disputé au total 998 matchs en championnat… donc je pense qu’il faudra qu’il me reste au moins une saison de plus après ça ! »

Toit contre Toit

On a rarement vu Kirby Dach aussi souriant que jeudi matin à Chicago. L’attaquant du Canadien vient de marquer trois buts à ses trois derniers matchs, ce qui contribue sans doute à lui redonner le sourire, mais qui plus est, les Blackhawks, qui accueilleront le Canadien ici ce vendredi soir, viennent tout juste de rappeler son frère Colton. Dach, deux ans plus jeune. Le Dach des Blackhawks disputerait donc son premier match dans la LNH ce vendredi, ce qui fait bien sûr plaisir au Canadien Dach. «Je n’ai jamais joué avec lui ni contre lui, a expliqué l’attaquant du CH. Donc, que cela se produise dans la LNH, c’est plutôt cool. »

 
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