OTTAWA – Le Canada devra espérer que la transition vers la nouvelle année amène son lot d’objectifs et de résolutions de discipline, sinon ce Championnat du monde junior pourrait se terminer brusquement.
Les États-Unis ont marqué trois buts avec l’avantage d’un homme et la disette de l’équipe de Dave Cameron s’est poursuivie avec une défaite 4-1 mardi. Les rivaux américains ont ainsi pris la première place du groupe A, et le Canada, troisième, aura une rencontre difficile avec la République tchèque en quarts de finale.
Cette même République tchèque qui l’avait éliminé au même stade du tournoi l’année dernière. La nation d’Europe de l’Est s’est hissée à la deuxième place du groupe B après une défaite 4-2 contre la Suède.
Si un jeu résume parfaitement le déroulement de cette soirée, c’est la punition reçue par l’attaquant Easton Cowan à moins de huit minutes de la fin du match. L’espoir des Maple Leafs de Toronto a lancé Aram Minnetian dans la bande après le jeu, ouvrant la porte aux Américains pour la septième fois du match.
À ce moment-là, malgré une incapacité chronique à trouver le fond du filet, le Canada tirait de l’arrière 2-1 et était toujours dans le match. Mais Cole Eiserman a fait payer Cowan pour doubler l’avance de son équipe, et Ryan Leonard a complété le score dans un filet désert avec 1:52 à jouer.
En tout cas, les chances de retour étaient quasi nulles pour une attaque anémique, surtout face à un Trey Augustine en pleine possession de ses moyens. Le gardien américain, ordinaire depuis le début du tournoi, a été le meilleur joueur de son équipe, arrêtant 38 rondelles pour signer la victoire.
Le Canada n’a marqué que 10 buts en quatre matchs lors de la ronde préliminaire.
Cole Hutson – le frère de l’autre – a ouvert le score lors du premier avantage numérique des Américains avec 6:58 à écouler en première période. Après s’être complètement moqué de la brigade canadienne, il s’est tourné vers la foule en portant ses gants à ses oreilles. Il venait de la faire taire.
Il s’agissait du premier but accordé par Carter George en trois titularisations, sur le 60e tir dirigé vers lui. Sa séquence parfaite s’est terminée après 133 min 02 s, et il a terminé la soirée avec 24 arrêts.
Les Américains ont eu pas moins de trois occasions de doubler leur avance en avantage numérique, résultat de l’indiscipline grossière de leurs adversaires. Ils ont eu quelques bonnes occasions, mais n’ont pas réussi. Cela est venu les hanter dès le début du troisième.
Bradly Nadeau a marqué son premier de la compétition avec un tir sur réception alors qu’il ne restait que deux secondes à jouer sur la pénalité du capitaine Leonard. Nous pensions que le Canada allait utiliser l’énergie de la foule pour augmenter la pression, mais ils ont fait exactement le contraire.
Sawyer Mynio a écopé d’une stupide pénalité 38 secondes plus tard. Cette fois, les visiteurs n’ont pas laissé passer leur chance. Danny Nelson a redonné l’avantage à son équipe d’un tir précis depuis l’enclave, et c’était tout ce dont ils avaient besoin face à une attaque en manque d’inspiration.
Souhaits de bonne année
Il n’a pas fallu longtemps aux anciens rivaux pour déclencher les hostilités et montrer leur émotion. Dès le premier engagement, les échauffourées après le coup de sifflet ont été légion et les conversations se sont souvent poursuivies jusqu’au banc des pénalités.
Cowan et Leonard se sont d’abord invités au réveillon du Nouvel An en criant par-dessus la tête des mauvais buteurs, puis Luca Pinelli et Zeev Buium ont échangé leurs vœux de bonne année pendant de longues secondes d’un côté à l’autre des bancs.
La première s’est conclue avec Cole Beaudoin et Drew Fortescue échangeant des coups tout en gardant leurs gants – les règles internationales prévoient l’expulsion en cas de bagarre.
Cette intensité manquait aux Canadiens depuis le début du tournoi. Cela nous a permis de voir qu’ils avaient un pouls… Pourtant, cela ne se reflétait pas sur la feuille de match.
