ÉTATS-UNIS –
Le pays se prépare à dire au revoir au président Carter
Joe Biden a déclaré dimanche une journée de deuil national suite au décès de l’ancien président Jimmy Carter.
AFP
Publié : 30/12/2024, 23h52 Mis à jour il y a 9 minutes
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Les drapeaux sont en berne lundi aux Etats-Unis au lendemain du décès à l’âge de 100 ans de Jimmy Carter, un ancien président au mandat entaché d’échecs mais dont la vie politique d’artisan de la paix et de philanthrope a été saluée de toutes parts. .
Joe Biden a déclaré le 9 janvier jour de deuil national pour celui qui fut président de 1977 à 1981, et a ordonné que les drapeaux américains soient mis en berne pendant une période d’un mois. Y compris donc lors de l’investiture de Donald Trump à Washington le 20 janvier.
Le président démocrate a appelé « tous ceux qui cherchent à savoir ce que signifie vivre une vie qui a un but et un sens » à étudier celle de Jimmy Carter, « un homme de principes, de foi et d’humilité ». Joe Biden a également ordonné des funérailles nationales avec un ballet de cérémonies prévu sur six jours.
Une cérémonie à la cathédrale nationale de Washington
Le corps du 39e président des Etats-Unis sera d’abord transporté par sa petite ville natale de Plains, en Géorgie (sud-est), avec un arrêt prévu devant la ferme d’arachides de ses parents, où il a grandi.
Le convoi se dirigera ensuite vers Atlanta et le Georgia Capitol, où les restes seront exposés au public pendant plusieurs jours.
Direction ensuite Washington et le Congrès, où les Américains pourront également rendre hommage à l’ancien président devant sa dépouille jusqu’au 9 janvier, avant une cérémonie à la cathédrale nationale de Washington le matin même.
« Il aimait et respectait vraiment notre pays »
Pas sûr d’y voir Donald Trump, le futur président américain ayant dénigré à de nombreuses reprises le mandat de Jimmy Carter.
« Même si j’étais profondément en désaccord avec lui sur le plan philosophique et politique, j’ai également réalisé qu’il aimait et respectait vraiment notre pays », a déclaré dimanche le républicain sur sa plateforme Truth Social.
Les autres successeurs de Jimmy Carter à la Maison Blanche lui ont également rendu hommage, Barack Obama le saluant comme une personne « remarquable », George W. Bush un « homme aux convictions profondes », tandis que, pour Bill et Hillary Clinton, Jimmy Carter « a travaillé sans relâche ». pour un monde meilleur et plus juste.
Un « artisan de la paix qui n’a jamais cessé de se battre »
Les grands quotidiens américains ont fait leur Une sur sa mort, le New York Times le qualifiant d’« artisan de la paix qui n’a jamais cessé de se battre », et le Washington Post de « président pour un mandat qui a brillé après la Maison Blanche ».
Illustration de la longévité du premier ex-président centenaire de l’histoire américaine, Jimmy Carter a vécu plus longtemps que certains journalistes du « Times » et du « WaPo » qui ont rédigé — par anticipation — sa nécrologie.
Au niveau international, les éloges ont également afflué. Le pape François a souligné l’engagement de Jimmy Carter en faveur de la paix, « motivé par une foi chrétienne profonde ». Un combat pour la paix et les droits humains également reconnu par le président français Emmanuel Macron, le souverain britannique Charles III, ou encore le président brésilien Lula.
Sa femme est décédée il y a un an
Le Centre Carter, la fondation de l’ancien président démocrate, a annoncé dimanche que le prix Nobel de la paix 2002 était décédé « paisiblement » le même jour à son domicile de Plains, « entouré de sa famille ».
Son épouse et fidèle compagne de voyage, Rosalynn, est décédée l’année dernière à l’âge de 96 ans. Elle a été enterrée à Plains après un hommage national. Le visage émacié, l’ex-président y était présent, pour l’une de ses rares apparitions publiques ces dernières années.
Après les cérémonies d’Atlanta et de Washington, Jimmy Carter sera également enterré à Plains, où un survol par des avions de la Marine est prévu. Premier président diplômé de l’Académie navale, il avait passé plusieurs années comme sous-marinier.
Artisan des Accords de Camp David
Jimmy Carter a été élu à la Maison Blanche en 1976, dans une Amérique encore marquée par le scandale du Watergate qui avait poussé le président Richard Nixon à la démission.
Architecte des accords de Camp David qui ont conduit en 1979 à la signature du traité de paix israélo-égyptien, il a été vivement critiqué dans son pays lors de la prise d’otages d’Américains en Iran, qui a anéanti ses espoirs de réélection. En 1982, après avoir quitté la Maison Blanche, Jimmy Carter fonde le Centre Carter.
La fondation lutte notamment contre de nombreuses maladies et mène le programme contre la dracunculose, une maladie parasitaire touchant principalement l’Afrique et aujourd’hui quasiment éradiquée.
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