Le taux de remplissage des barrages dépasse 28,47% en 2024

Le taux de remplissage des barrages dépasse 28,47% en 2024
Le taux de remplissage des barrages dépasse 28,47% en 2024
Le Maroc continue de subir les effets d’une crise prolongée de l’eau. Selon les données mises à jour au 29 décembre 2024, le taux de remplissage des barrages s’élève à 28,47%, représentant un volume total de 4,794 millions de mètres cubes. Ce chiffre, bien qu’en hausse par rapport à la même période de 2023 où il atteignait 23,29%, reste insuffisant pour répondre aux besoins croissants du pays.

Les faibles précipitations enregistrées ces derniers mois compromettent les perspectives de la campagne agricole, avec des prévisions pessimistes concernant la production céréalière. La difficulté d’atteindre les objectifs initiaux de 2,5 millions d’hectares de cultures d’automne reflète une dépendance critique aux précipitations, tandis que le stress hydrique limite l’irrigation et affecte la viabilité du couvert végétal, essentiel pour l’élevage.

La diminution continue des réserves d’eau menace non seulement l’agriculture, mais aussi l’approvisionnement en eau potable de plusieurs régions. Avec une disponibilité annuelle qui pourrait descendre jusqu’à 300 mètres cubes par habitant, le Maroc se rapproche du seuil critique de grave pénurie d’eau.

Face à cette crise, le Royaume s’appuie sur sa Stratégie Nationale de l’Eau, mise en place pour sécuriser les ressources sur le long terme. Ce plan ambitieux comprend la construction de nouveaux barrages, l’amélioration de la gestion des eaux souterraines et l’accélération du déploiement d’usines de dessalement.

Le recours au dessalement de l’eau de mer se présente comme une solution clé. Actuellement, plusieurs projets d’envergure, notamment dans les régions de Casablanca-Settat et Souss-Massa, sont en cours. Ces infrastructures visent à produire de l’eau potable tout en répondant aux besoins de l’irrigation agricole. Cependant, ces initiatives nécessitent des investissements massifs, une planification rigoureuse et une gestion durable pour minimiser les coûts énergétiques et environnementaux associés.

Malgré les progrès réalisés, de nombreux défis demeurent. La faible capacité des infrastructures actuelles à retenir et à gérer efficacement l’eau reste une préoccupation majeure. Les systèmes de distribution souffrent toujours de pertes importantes, estimées à plus de 35 % dans certaines régions, ce qui accroît la pression sur les ressources disponibles.

De plus, le déficit hydrique nécessite une gestion prudente des ressources souterraines, souvent surexploitées pour compenser le manque d’eau de surface. Des réglementations strictes et une sensibilisation accrue des acteurs locaux sont nécessaires pour freiner cette surexploitation et protéger ces réserves stratégiques.

Maroc

 
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