Rémy Baget écrase deux tentatives sur Jean-Dauger, ce n’est pas très original. Sauf quand il n’est plus sous le maillot de l’Aviron Bayonnais. L’ailier castrais (27 ans) s’est rappelé au bon souvenir des supporters basques ce samedi, en réalisant les deux seules réalisations de son équipe (13e, 56e). Ils ont freiné l’élan des locaux, qui ont dû batailler jusqu’à la 74e minute avant de souffler.
« Heureusement qu’on a gagné, sinon il nous aurait emportés un petit moment », souriait son ex-coéquipier Baptiste Heguy après la rencontre. Rémy est un grand joueur. Je suis content pour lui. C’est une petite revanche qu’il prend aujourd’hui (ce samedi). » Sur sa direction, qui n’a pas souhaité renouveler son contrat après 6 saisons et 29 essais, dont un titre de meilleur buteur de Pro D2 en 2022. On le sait, le joueur est entré en conflit avec le président Philippe Tayeb. Il a d’ailleurs célébré son premier essai comme ceux de la saison dernière, avec un petit geste du doigt courant vers sa tempe, une manière de dire : “il fallait réfléchir”. Opportuniste, il venait de profiter d’un dégagement bloqué de Maxime Machenaud.
Quatrième essai de sa saison
En seconde période, il profite finalement d’un ballon arraché par Levan Chilachava lors d’un regroupement. Et échappera à Giovanni Habel-Küffner et Camille Lopez sur un changement de direction. « Au-delà d’être un finisseur, il a la qualité d’être un rugbyman créatif, apprécie ce dernier. Il prend des initiatives, essaie des choses et y parvient souvent. Nous ne sommes pas surpris par sa qualité. J’ai eu la chance de jouer avec lui pendant deux ans ici et il a marqué pas mal d’essais avec nous aussi. »
Aujourd’hui, il fait le bonheur du manager Jeremy Davidson, qui a vu son numéro 11 inscrire ses 3e et 4e essais en dix matches. « Rémy est un joueur exceptionnel qui a donné beaucoup de satisfactions à Bayonne pendant six années, dont quatre en tant que titulaire. Malgré notre défaite, ça doit lui plaire de marquer dans un endroit qu’il connaît très bien. » Et qu’il apprécie au point d’y rester pour passer la soirée avec certains de ses anciens coéquipiers.
