Cela ne semble pas grand-chose, mais Emil Heineman est troisième dans la colonne des marqueurs des recrues de la LNH.
Devant lui et ses huit buts, on ne retrouve que Matvei Michkov et Macklin Celebrini, avec 11 buts chacun. Nous avons vu une pire compagnie. Ce qui est remarquable, c’est que le Suédois de 23 ans ne joue que 11 minutes par match et récupère souvent les miettes des attaques massives dominées par Patrik Laine.
Celebrini et Michkov passent en moyenne respectivement 19h47 et 17h02 sur la surface de jeu. Et ce sont des rouages importants dans leur formation avec l’avantage de l’homme. Nous ne sommes clairement pas dans les mêmes eaux.
Ce qui maintient Heineman à égalité avec ces deux prétendants au Trophée Calder, c’est le pourcentage de ses tirs qui ont atteint la cible. On parle de 23,5%. Pas loin d’un tir sur quatre.
C’est énorme… et définitivement insoutenable. Mais quand même !
« C’est un jeune joueur de la ligue. Tous les gardiens ne le connaissent pas, a déclaré Martin St-Louis samedi soir. De plus, il lance d’une manière que très peu de joueurs utilisent. C’est un peu caché, ça se décoche très vite et c’est puissant.
Les deux buts inscrits en 24 heures face aux Red Wings sont de parfaits exemples de cette approche rapide et efficace.
« J’ai grandi en tirant beaucoup. J’ai toujours voulu garder les choses simples. Donc si j’ai l’occasion de tirer, je le fais », a déclaré Heineman.
Cela dit, l’attaquant de 23 ans ne se soucie pas trop des statistiques d’efficacité.
“J’essaie surtout de me concentrer sur les aspects de mon jeu qui me permettent d’obtenir ces opportunités de tir”, a-t-il déclaré.
Le meilleur du Canadien
Et il faut reconnaître que le trio qu’il forme avec Jake Evans et Joel Armia, par leur manière de travailler, est propice à ce genre d’opportunité.
« Il est avec deux joueurs très responsables défensivement qui comprennent ce qu’Emil apporte à leur trio. C’est un gars capable de finir des matchs», a souligné l’entraîneur-chef canadien.
En fait, Heineman n’est pas seulement doué pour terminer des jeux. Il est aussi utilisé pour les provoquer. Selon les données fournies par Sportlogiq, Heineman est le joueur le plus efficace du Canadien lorsqu’il s’agit d’arrêter les jeux adverses en zone neutre (1,15 toutes les 20 minutes).
Une efficacité qui permet au trio de remporter l’affrontement de vitesse, avec un avantage de 12 à 7 sur les occasions en entrée de zone. Cette unité bénéficie de résultats globalement positifs, avec 54,4% de buts attendus en sa faveur lorsqu’ils jouent ensemble. Ils étaient sur la glace pour six buts du Tricolore et trois buts alloués.
Des statistiques qui font écho aux propos du sélectionneur canadien.
« En plus, il apporte du rythme. Et avec le rythme, on peut apporter du jeu physique », a-t-il déclaré.
Toujours faim
Cela faisait longtemps que le Tricolore ne s’était pas appuyé sur un quatrième trio aussi constant. Pas étonnant que Michael Pezzetta réchauffe les bancs des podiums depuis près de deux mois.
Acquis dans le cadre de la transaction Tyler Toffoli le 14 février 2022, Heineman profite pleinement du moment. Arrivé de Suède l’an dernier en dernière partie de saison, il est bien conscient que tout peut vite changer dans ce domaine d’activité.
« La cohérence est quelque chose sur lequel je travaille depuis l’année dernière. Pour m’y aider, j’aborde les jours un par un et je m’assure d’avoir toujours faim.
Et jusqu’à présent, c’est une bonne recette.
Mais 0,46 3e (derrière Laine et Caufield)
Objectifs attendus 0,18 12e
Minutes ponctuelles 0,97 3e (derrière Laine et Caufield)
Tirs tentés 4,0 4e
Jeux défensifs en zone neutre 1,15 1est
Classé parmi 12 attaquants avec un minimum de 140 minutes jouées
Source : Sportlogiq